L’université Paris-Saclay, IBM, Softeam, Decisionbrain et STET ont annoncé le 15 septembre dernier la création de “AIDA”, un projet de R&D destiné à aider les entreprises à intégrer l’intelligence artificielle au coeur de leurs systèmes opérationnels. Le consortium, doté d’un budget total de 33 millions d’euros est financé à hauteur de 12 millions d’euros par le Programme d’investissements d’avenir (PIA), piloté par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) et opéré par Bpifrance.
Le projet R&D « AIDA » (Artificial Intelligence for Digital Automation) a pour ambition de développer une plateforme d’apprentissage permettant aux entreprises d’améliorer leur performance en intégrant l’intelligence artificielle (« IA ») au cœur de leurs systèmes opérationnels. Le développement « AIDA » bénéficie des plus récentes avancées des chercheurs de l’Université Paris-Saclay.
Ce projet, qui soutient la stratégie IA du Gouvernement et qui réunit des acteurs publics/privés – y compris des entreprises de tailles différentes (Groupe, ETI, PME) –, doit conduire à positionner la France comme un leader sur le marché de l’IA opérationnelle ainsi que contribuer au rayonnement international de ses laboratoires académiques. Il permet également la création et le maintien des emplois en France dans des domaines à haute valeur ajoutée, et vise à accélérer la croissance des PME et PMI, notamment à l’international.
La plateforme « AIDA », qui combine I’IA et l’automatisation, a pour objectif de permettre aux entreprises participant au projet de trouver de nouvelles possibilités d’automatisation pour augmenter leur productivité, d’améliorer l’efficacité́ de leurs systèmes automatisés et de prendre de meilleures décisions.
Ainsi, les collaborateurs de ces entreprises pourront être assistés dans leurs fonctions quotidiennes par des outils d’aide à la décision et par l’automatisation de certaines opérations (par exemple, la planification de la maintenance, la planification des équipes, la préparation de rapports, etc.).
« AIDA » relève simultanément plusieurs défis. Tout d’abord, la validité limitée des données : le contexte et les règles évoluent constamment dans les prises de décisions métiers ce qui limite l’apprentissage automatique et nécessite de développer une IA capable de s’adapter aux changements rapides de son environnement. Ensuite la confiance : la nécessité d’avoir une IA avec des résultats explicables, pouvant faire l’objet de contrôle et d’audit. Et enfin, la complexité du contexte : aucune décision n’étant purement autonome, l’IA doit pouvoir prendre en compte un contexte où les processus et les décisions sont très interdépendants.
Ce projet apporte aux laboratoires des moyens complémentaires de développement et favorise la formation sur le campus Paris-Saclay d’un écosystème technologique autour de la plateforme ouverte « AIDA ».