Alexandre Stourbe est directeur général du Lab-RH, une association regroupant plusieurs centaines d’acteurs du domaine des Ressources humaines et dont le but est de fédérer l’écosystème autour de ces enjeux et promouvoir des pratiques innovantes.
Créé en 2015, Le Lab-RH souhaite mettre en mouvement tous les acteurs qui travaillent sur l’innovation RH tels que les start-up, entreprises, universités, laboratoires, cabinets de recrutement, éditeurs de logiciels… Pour Alexandre Stourbe, le directeur général de l’association, la fonction RH a toujours été vue comme « la dernière roue du carrosse » en matière de transformation numérique.
Mais la crise sanitaire a accéléré le changement. D’une part, la généralisation du télétravail a largement impacté le travail des RH et ces derniers doivent désormais imaginer comment faire pour que ce fonctionnement hybride s’inscrive dans le temps, même après la crise. D’autre part, il y a une évolution des mentalités en cours : la fonction RH n’est plus uniquement considérée comme garante des tâches administratives et régaliennes de l’entreprise. Elle n’est plus simplement chargée de la gestion des salaires, mais elle s’adresse bien à des enjeux plus vastes.
Alexandre Stourbe se base sur ce constat pour imaginer la fonction RH de demain. Une fonction qui sera davantage recentrée sur des enjeux de Soft Skills et « éclatée » au sein de plusieurs métiers, de différents pays… En effet, les RH concernent presque tous les maillons de la chaîne d’une organisation et se focalisent sur des enjeux très hétérogènes. C’est pourquoi Alexandre Stourbe recommande vivement aux entreprises de se constituer leur propre écosystème, notamment à partir de plusieurs start-up spécialisées sur des enjeux RH très ciblés. La tendance aujourd’hui est à l’hyperspécialisation des start-up dans ce domaine, c’est donc l’occasion de s’y intéresser pour transformer sa fonction RH et répondre au mieux aux besoins des collaborateurs.