Pour l’entrepreneure Arbia Smiti, si 38 % des Français ont aujourd’hui encore recours au découvert bancaire chaque mois, c’est en partie parce qu’ils ne sont pas assez informés sur la demande d’acompte sur salaire auprès de leur employeur. C’est en ce sens qu’elle a créé il y a deux ans la start-up Rosaly, une solution digitale qui centralise les demandes d’avance sur salaire.
Pour ce nouvel épisode « Plus Forts Ensemble », Catherine Moal, rédactrice en chef d’Alliancy, a invité la jeune entrepreneure Arbia Smiti pour parler de sa démarche de démocratisation de la pratique d’avance sur salaire. En créant la start-up Rosaly, cette dernière met à disposition une solution de paie instantanée et d’acompte sur salaire afin de mieux gérer les imprévus financiers et éviter l’endettement des collaborateurs.
Ce qui a motivé Arbia Smiti à créer Rosaly fin 2019, « c’est la crise des Gilets jaunes et le fait d’entendre constamment à la télévision parler des fins de mois difficiles, explique-t-elle. J’étais surprise de voir que, dans les statistiques, nous nous rapprochons du modèle de l’endettement à l’américaine ». Cette dernière souligne le manque de transparence vis-à-vis des frais de transactions auxquels s’exposent aussi les Français.
Dans le même temps, les collaborateurs sur l’Hexagone sont encore deux tiers à ne pas être au courant qu’ils peuvent demander légalement un acompte sur salaire. Un process qui s’inscrit souvent dans un temps administratif long et qui ne répond pas au besoin d’urgence de ces salariés en difficultés financières.
Rosaly délivre pour cela une solution digitale pour accélérer ces transactions et éviter le recours aux prêts ou découverts bancaires. Cela offre à l’entreprise une meilleure rétention, une baisse du turnover, une amélioration de sa marque employeur ainsi qu’une simplification du process d’acompte sur salaire.
La jeune pousse s’inscrit également dans une démarche engagée à impact positif et fait partie du mouvement B Corp, certification octroyée aux sociétés commerciales répondant à fortes exigences sociétales et environnementales, de gouvernance ainsi que de transparence envers le public.
Rosaly demeure une startup à effectif limité (cinq personnes), mais elle prévoit de créer une dizaine de nouveaux postes pour 2021 (finance, marketing, vente et technologies). Elle vient également de lever 1,5 million d’euros auprès de plusieurs business angels pour accélérer désormais sur la commercialisation de son offre auprès d’entreprises de la grande distribution, des services à la personne, de la santé, de l’agroalimentaire ou de l’intérim,