Dans ce nouvel épisode de la série de podcasts consacrée au “CIO, pivot de la transformation de l’entreprise”. Bertran Ruiz, CEO d’Airsaas reçoit Benjamin Balatin, directeur de la transformation chez Fermob. L’occasion d’aborder le processus de transformation de l’entreprise, avec un comité informatique composés de plusieurs directeurs.
Fondée il y a 120 ans par un maréchal ferrant, Fermob est désormais un fabricant reconnu de mobilité d’extérieur avec un savoir-faire particulier autour du métal. L’entreprise, en pleine croissance, réalise près de la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger avec deux principaux marchés que sont l’Allemagne et les États-Unis. Avec près de 400 collaborateurs, Fermob a dû s’adapter pour accompagner cette croissance avec un fonctionnement particulier. “Il n’y a pas de DSI mais il y a un directeur de la transformation”, explique le titulaire du poste Benjamin Balatin.
Un Cominf qui remplace la DSI
“Mon poste a été créé il y a cinq ans pour répondre au défi de la croissance, indique-t-il. Il y avait à l’époque un ERP qui fonctionnait très bien et qui était géré par le directeur industriel, un site internet, une messagerie et un outil pour le bureau d’étude”. Mais le directeur de la transformation n’est pas arrivé pour prendre uniquement les rênes du SI, bien que 80% des projets ont une dimension “outil”. “Il fallait quelqu’un qui accompagnait la croissance pour améliorer la productivité. Il y avait également une dimension liée au bien-être du collaborateur pour qui la charge augmentait, ce qui n’est pas forcément très, très réjouissant.”
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Malgré de nombreux projets à mettre en place, l’entreprise souhaite toujours fonctionner sans DSI. Les décisions liées à l’informatique sont prises collégialement lors du Cominf, le comité informatique. Il regroupe le directeur industriel, le directeur transformation, la responsable de l’équipe digitale, le responsable du bureau d’étude et un collaborateur venant du contrôle de gestion. “On a les cinq grands utilisateurs et on prend les décisions stratégiques de manière collégiale. Historiquement ce sont les experts techniques de leurs métiers mais souvent ils manquent de connaissances sur les environnements voisins et la manière dont ça doit fonctionner ensemble. J’apporte cette vue globale”, raconte Benjamin Balatin.
Du renfort externe
À travers ces expériences sur des sujets d’architecture, le directeur de la transformation se place en déclencheur de certaine réflexion avant de s’appuyer sur des partenaires extérieures, des éditeurs ou parfois des indépendants qui apportent leurs aides sur certains sujets spécifiques. Ces derniers viennent en renfort pour suppléer les chefs de projets de l’équipe transformation sur les supports des produits mis en place. “On embauche des profils administrateurs sur certains produits comme le CRM et l’ERP qui gèrent le support.”
“On n’est pas une grosse boite et on veut garder cette agilité, ce pragmatique. La valeur de l’équipe transformation elle est sur la capacité à mener des projets. La première qualité de cette équipe est que lorsqu’il y a un projet, elle est à 100% dessus. Il y a une capacité d’exécution, d’embarquement et d’accompagnement des métiers qui est forte. S’ils font plus de 20% de support, j’ai une alerte”, conclut Benjamin Balatin.
Retrouvez également des aspects liés au budget dans ce deuxième numéro de la série de podcast consacrée au “CIO, pivot de la transformation de l’entreprise”.
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