La Dinum lance son offre de service en direction des chantiers prioritaires de l’Etat pour accélérer leur déploiement. Hier, étaient dévoilés les 10 lauréats de la 13ème promotion du Fast.
Dix start-up d’Etat recevaient hier, en présence de Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique et Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique (Dinum), un soutien financier de 2,55 millions d’euros via le Fast (Fonds d’accélération des startups d’Etat et de territoires) pour leur permettre d’accélérer. Des projets menés par des intrapreneurs issus de différents ministères, aussi bien à l’attention des agents publics qu’aux citoyens.
« Il est temps pour ces projets de passer en phase d’accélération, de se concrétiser et la Dinum sera là pour les accompagner. J’invite tous les agents et décideurs publics engagés dans une démarche d’innovation numérique à nous rejoindre ! », a lancé le ministre, Stanislas Guérini, très optimiste.
Il peut s’agir par exemple de dématérialisation permettant de faciliter les démarches des usagers les plus à l’aise avec le numérique et libérer du temps aux agents publics pour mieux accompagner les citoyens les plus isolés du numérique ; ou encore d’expérimenter l’utilisation d’outils d’IA pour améliorer la qualité des réponses apportées aux usagers. A noter que deux promotions par an sont accompagnées par la Dinum.
Voici les lauréats du Fast13 :
1) A-Just : Piloter par la donnée l’affectation des ressources humaines dans les juridictions pour réduire les délais de justice.
2) Envergo : Améliorer la prise en compte de l’environnement dans les projets d’aménagement.
3) Annuaire des collectivités : Offrir un site web à chaque commune de France.
4) Réfugiés.info : Favoriser l’intégration des personnes réfugiées en France grâce à une information simple et traduite.
5) DataSubvention : Rassembler les informations sur les associations et leurs subventions pour simplifier la vie des associations et des agents publics.
6) Docurba : Faciliter l’élaboration et le suivi des documents d’urbanisme en améliorant les échanges entre les collectivités et l’État
7) DossierFacile : Remettre la confiance au centre de la relation entre propriétaires et locataires.
8) Ma Cantine : Accompagner les acteurs de la restauration collective pour proposer une alimentation de qualité, saine et durable (30% des cantines s’y sont inscrites en 18 mois).
9) Mano : Soutenir les équipes mobiles dédiées à améliorer la vie des populations en rue et à favoriser leur réinsertion.
10) Mobilic : Simplifier le suivi et le respect du temps de travail des travailleurs mobiles.
Le Fast se traduit par un accompagnement opérationnel de six mois proposé par des experts du numérique aux équipes de ces startups d’État lauréates ainsi qu’un soutien financier (dont le montant s’élève à 50 % du budget du projet sur l’année, n’excédant pas 300 000 euros par Startup).
Concrètement, des équipes sont constituées d’agents publics (environ une centaine à ce jour) endossant un rôle « d’intrapreneur » et d’experts du numérique de beta.gouv.fr pour créer des services numériques prioritaires à impact, appelés Startups d’État. Ces dernières partent des besoins du terrain pour expérimenter des solutions jusqu’à trouver le modèle le plus adéquat qui répondra aux besoins des usagers avant d’être déployé à plus grande échelle s’il prouve son impact. A ce jour, sur l’ensemble des projets accompagnés, 38 ont été pérennisés à l’échelle nationale.
Depuis 2019, le FAST a financé plus de 60 services numériques et plus de 8 millions d’euros ont été investis. A noter que l’appel à candidatures pour la 14ème édition est ouvert jusqu’au 1er décembre 2023.
Stanislas Guérini a également longuement évoqué l’importance de réinternaliser des compétences numériques au sein de l’Etat (3 500 postes à créer, dont 500 en 2024). « C’est un vrai enjeu de maîtrise d’ouvrage en matière de transformation numérique », a-t-il indiqué.
D’ailleurs, il remettait également la certification « Concevoir un service public numérique au sein de l’Etat » à cinq lauréats que voici.
En conclusion, le ministre a rappelé que « le numérique doit être au service de nos politiques publiques. On va continuer à accélérer, mais sous condition : il faut que les démarches soient bien pensées avant leur numérisation, on doit concevoir du numérique accessible à tous. »
La Dinum, dirigée par Stéphanie Schaer, rappelle ses quatre priorités :
1/ Nous entamons un changement dans l’organisation et le pilotage des projets numériques (impact, méthodes agiles, itération, mixité IT/Métiers). Objectif : Nous voulons plus d’agilité et d’impact dans nos chantiers numériques.
2/ Nous voulons transformer nos compétences en matière numérique. Un sixième département a été créé pour trouver les bonnes solutions pour attirer les talents (attractivité, parcours, campus du numérique)
3/ Nous voulons utiliser de façon effective la donnée. Comment mieux les utiliser ? Un datalab a été créé pour tous ceux qui veulent avancer sur le sujet, de même qu’un incubateur sur les sujets d’IA (avec des acteurs privés, publics, des PME et start-up et des labos de recherche)
4/ Nous cherchons la souveraineté des briques opérées par la Dinum (France Connect, TChap, démarches simplifiées…) afin d’avoir une suite numérique collaborative souveraine pour les agents et aller plus loin.