Sélection des 100 personnalités qui donnent sens numérique
Ludovic Cinquin dirige Octo Technology (filiale d’ Accenture), un groupe de conseil dédié à la transformation digitale, réputé pour son caractère précurseur et habitué des palmarès Great Place To Work. Ingénieur issu de CentraleSupelec, l’entrepreneur a fait grandir sa start-up, démarrée en 1998, au fil d’un management iconoclaste, inspiré de la sociocratie. Remise en question régulière, organisation en tribus autogérées, elles-mêmes fédérées en « leagues »… Ludovic Cinquin et ses équipes sans cesse expérimentent, se réinventent, recherchent le fonctionnement le plus créatif et le plus agile, animées par la conviction que la transition numérique se fait d’abord dans les comportements et la culture, avant d’impliquer la technologie.
Pour un numérique « porteur de sens » !
Dans le cadre de nos 10 ans, nous avons invité ces « 100 personnalités » à prendre la parole, en nous partageant leurs visions, idées ou initiatives pour un numérique porteur de sens. Voici le retour à nos trois questions…
1. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ces dix dernières années dans la digitalisation de l’économie ?
La montée en puissance du Cloud. Parti des start-ups digitales, il s’est progressivement étendu à l’ensemble des systèmes d’information en changeant fondamentalement le rapport au temps dans notre industrie : on peut désormais mettre en production une ligne de code en quelques minutes.
2. Auriez-vous une idée d’action concrète pour faire bouger les lignes et rendre le numérique plus « responsable » (au sens porteur de sens) ?
Nous devons prendre acte que dans un futur relativement proche (10 à 20 ans) nous n’aurons pas les ressources (métaux, énergie décarbonée) pour soutenir tous les usages numériques. Nous avons la responsabilité d’apprendre à utiliser le numérique si et quand il a une utilité avérée et qu’il contribue à la soutenabilité de notre monde.
3. Dans ce domaine, vous êtes-vous fixé un engagement pour anticiper un avenir positif ?
Chez Octo, nous avions pris le parti de mesurer notre empreinte carbone (en scope 3), de nous fixer une trajectoire de réduction brute de nos émissions carbones et de former tous les collaboratrices et collaborateurs au numérique responsable pour que chacune et chacun ait les outils conceptuels et pratiques pour agir en conscience.