La branche de Bpifrance qui porte l’offre d’intermédiation entre grands groupes et start-up veut passer à la vitesse supérieure et lancer un outil référençant les jeunes entreprises innovantes françaises.
Cécile Brosset, directrice du Hub Bpifrance
Vins, fromages, tapas, cocktails… Pour une fois les corners du Hub Bpifrance, boulevard Haussmann, ne dévoilaient pas les dernières technologies de start-up, mais des stands festifs auprès desquels se pressaient près de 200 personnes. Jeudi 1er juin, l’organisation fêtait son 2e anniversaire lors d’une soirée estivale chaleureuse– dans tous les sens du terme.
« Nous sommes ici dans un lieu d’affection » a exposé Nicolas Dufourcq, le directeur de Bpifrance « Ceux qui y viennent ressentent moins les barrières qu’ailleurs ». Barrières entre grands groupes et start-up notamment, que l’institution s’est donnée pour mission d’abaisser au maximum. En 2 ans, le Hub Bpifrance a notamment accéléré 42 entreprises, qui ont levées 220 millions d’euros et créés plus de 460 emplois. « C’est un signe de réussite pour ce qui au départ était une intuition, soutenue par quelques slides… et beaucoup d’énergie humaine ! Les équipes en ont fait un succès. Maintenant, on doit passer à l’échelle supérieure » a-t-il également reconnu.
C’est l’objet de la plateforme numérique que le Hub veut voir émerger dans une première version « dans les jours à venir ». Son objet est ambitieux : faciliter les rencontres, la recherche et l’identification de start-up et dépasser l’opacité forte qui peut exister sur le marché. Une véritable base de données exhaustive, donc ; potentiellement une future mine d’or pour les patrons de l’innovation des grandes entreprises. Cecile Brosset, directrice du Hub Bpifrance reconnaît qu’il y a beaucoup à mettre en œuvre pour arriver à un résultat satisfaisant. Dans un communiqué, la plateforme est annoncée « opérationnelle en fin d’année » pour les entreprises. A l’image des stratégies des jeunes entrepreneurs qui se pressaient lors de cette soirée anniversaire, Cecile Brosset évoque en attendant un « MVP (minimum viable product) » que les invités pourront découvrir, tester et améliorer rapidement : « Nous allons continuer sur la voie de l’intelligence collective et de la connexion, mais nous allons passer au digital ». Quoi de plus naturel pour une équipe qui s’est dédié à la réussite des jeunes pousses du numérique ?