La fusion Dell-EMC* est une réussite. C’est ce dont se félicitaient les deux codirigeants de Dell EMC France, Stéphane Barberet et Stéphane Huet en fin de semaine dernière et un an après l’opération.
Voilà un an que les groupes Dell et EMC* ont fusionné. Un mariage de raison entre un fabricant d’ordinateurs/serveurs et un géant du stockage… Début septembre, l’entité française inaugurait même ses nouveaux espaces à Bezons (Val-d’Oise) en présence de Michael Dell, un site accueillant près d’un millier de salariés. Au total, l’effectif de Dell EMC en France (avec Montpellier) se porte à 1 700 collaborateurs.
Toutefois, Michael Dell n’était pas là uniquement pour cette inauguration… Mais bien « pour faire la tournée des patrons du CAC 40 », précise Stéphane Barberet, le président de Dell EMC en France. Le dirigeant emblématique du Texas en a profité pour rencontrer Xavier Niel et visiter au passage Station F, le nouveau totem français de l’innovation… « Le dynamisme de la France dans ce domaine l’a impressionné », poursuit Stéphane Barberet. A voir ce qui en sortira…
Quoi qu’il en soit, tout va bien pour Dell EMC dont la fusion est un succès ! Les résultats semestriels du groupe américain, publiés jeudi dernier, le traduisent. Sur le demi-exercice (janvier à août 2017), Dell Technologies a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 37 milliards de dollars, avec les revenus de sa filiale VMware (près de 10 % de la somme). Sur les six premiers mois de l’exercice fiscal précédent, les trois entités auraient réalisé un chiffre d’affaires simulé de 32,64 milliards de dollars. Soit une hausse à deux chiffres.
Surtout, Dell Technologies a obtenu ces résultfats en remboursant rapidement environ 9,5 milliards de dollars de dettes, tout en réalisant trois cessions majeures et en continuant à investir dans l’innovation (4,5 milliards de dollars par an en R&D et 100 millions supplémentaires dans les start-up) et dans l’accélération interne (1 milliard de dollars). Ainsi, en un an, la dette est passée de 35 milliards de dollars à 25,5 milliards.
La France est le sixième marché domestique de Dell EMC dans le monde.
« L’effet de portefeuille a joué pleinement sur la croissance, à deux chiffres, au-delà de nos attentes », grâce notamment au regroupement et à la réorganisation des forces commerciales. En clair, des clients de Dell ou d’EMC auparavant, sont désormais intéressés par la nouvelle offre commune. « En France, tout croît ! », se félicite ainsi Stéphane Barberet. Que ce soit dans les PME, ETI ou grands groupes, et dans nos trois métiers que sont la transformation IT, la transformation Workforce et la sécurité. Ce qui nous laisse très sereins pour l’avenir. »
Et de noter que le prix moyen du PC vendu en entreprise augmente : « Désormais, il faut un environnement puissant, capable de gérer la sécurité », explique-t-il, tout en citant un client européen qui a changé 45 000 PC suite à l’attaque Wannacry… « Les directions ont besoin aujourd’hui d’acteurs technologiques qui les aident à mettre en place très vite les services », conclut-il. Au tableau des ventes mondiales de PC, Dell Technologies se classe au troisième rang (1er en termes de CA), derrière Lenovo et HP.
* Le groupe Dell Technologies comprend Dell, Dell EMC, Pivotal, RSA, SecureWorks, Virtustream et VMware. Il est leader du marché, fort d’un chiffre d’affaires de 74 milliards de dollars et d’une offre allant de la périphérie du réseau au datacenter et au cloud.
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