En juin dernier, la dernière édition de Vivatech n’a pas manqué de révéler l’extraordinaire vigueur de la HRtech. Après s’être attaquée à l’évaluation des compétences ou au recrutement, elle s’empare d’enjeux plus subjectifs et plus atomisés tels que le bien-être au travail et le networking.
En parallèle, l’inflation des plateformes de cooptation, Job boards et réseaux sociaux professionnels se poursuit et menace les acteurs traditionnels du recrutement. Face à l’ubérisation du sourcing de talents, comment justifier le recours à un cabinet de recrutement ?
Cette dynamique appelle une révision en profondeur de nos manières de procéder. Suivant des impératifs de retours sur investissement immédiats et de volume, les principaux cabinets de recrutement se reposent trop souvent sur leurs bases de CV. Ces bases sont valorisées en démontrant une forte expertise commerciale pour dénicher les entreprises en attente de résultats urgents. Résultat : des processus de recrutements hâtifs qui obéissent davantage à une logique de vente que de recrutement, engendrant ainsi déceptions et incompréhensions des deux côtés. En bref, lorsque le recruteur fait primer l’intérêt de son « client » sur celui du candidat, il dessert en réalité l’entreprise et le candidat.
À l’heure où l’accès à des dizaines de milliers de CV n’est plus un problème pour les entreprises, de telles pratiques sont vouées à disparaitre. Il est grand temps de développer une approche du recrutement plus exigeante et plus qualitative envers tous les bénéficiaires.
Ce « supplément d’âme », cette ambition supérieure que nous appelons de nos vœux, trouve son origine dans un constat simple et élémentaire : les processus de recrutement se déroulent d’une bien meilleure manière dès lors que l’humain est remis au centre des préoccupations. C’est le sens du recrutement bienveillant.
À l’inverse du préjugé qui consacre la prédominance de la dimension commerciale dans un métier d’intermédiation, faire le choix de professionnels du recrutement bienveillants sélectionnés pour leur niveau d’empathie nous semble être un facteur clé de succès. Non seulement l’intelligence humaine rétablit la prééminence du recruteur sur la machine ; mais plus encore, la proximité qu’elle engendre offre une meilleure lecture et une meilleure capacité à conseiller nos bénéficiaires. Le retour sur expérience de notre entreprise en atteste : 95% de nos partenaires entreprises nous sont fidèles en raison de notre capacité à détecter les bons talents pour eux et 70 % de nos missions de recrutement sont liées à des introductions d’anciens candidats.
Au-delà de l’intention, il convient urgemment d’accroitre certaines composantes essentielles de notre métier pour être en mesure d’accompagner convenablement l’ensemble de ces bénéficiaires. Deux d’entre elles nous semblent particulièrement critiques en complément : l’expertise et l’agilité.
Une approche fondée sur le triptyque empathie, expertise et agilité nous semble la seule adaptée pour triompher face aux tentatives de disruption et à la prochaine vague de l’intelligence artificielle. Elle permet de mieux comprendre les besoins des entreprises, de mieux informer et préparer les talents, de fluidifier les processus de recrutement.
Il est possible de retrouver une qualité de service d’excellence pour tous les bénéficiaires et de réaffirmer notre position de recruteur. En marche ?