La nouvelle filiale « Renault MAI » (pour Mobility As an Industry) vise à accélérer le développement du constructeur dans les nouvelles mobilités, en vue notamment de « nouer des partenariats stratégiques ».
Afin d’anticiper et d’accompagner les transformations profondes des modes de vie et de consommation, Renault s’est engagé depuis quatre ans dans le développement de nouveaux services de mobilité partagée, avec ou sans chauffeur (Renault Mobility, Zity à Madrid, Moov’in.Paris, Marcel) et en réalisant des acquisitions et des prises de participation très ciblées dans diverses start-up (Karhoo, Yuso, Como, iCabbi, Glide). Karhoo par exemple, avec qui la SNCF vient de s’associer, est une plateforme d’agrégation pour les taxis et les VTC, qui fonctionne comme une place de marché… A l’échelle mondiale, la start-up regroupe déjà 270 000 véhicules connectés et 2 000 flottes de taxis et VTC (soit 1,5 million de véhicules), répartis dans 1 500 villes et 125 pays.
Aujourd’hui, Renault accélère en créant sa filiale exclusivement dédiée aux nouvelles mobilités, ce qui devrait permettre de créer davantage de synergies, simplifier la chaîne de décision, clarifier les offres existantes et d’en créer de nouvelles. L’idée est également de créer tout un écosystème avec d’autres partenaires autour de ces enjeux pour gagner en rapidité.
L’ambition du groupe est en effet d’imaginer de nouvelles mobilités à la fois en milieu urbain, mais aussi dans les espaces périurbains et en faveur du désenclavement des zones rurales en France et dans le monde. D’ici à 2050, près de 70 % de la population mondiale vivra en milieu urbain (contre 55 % aujourd’hui), ce qui représentera 2,5 milliards de citadins supplémentaires…
Partout, de nouveaux usages se répandent, qui interrogent la place et le statut de l’automobile. De plus, les consommateurs recherchent désormais moins la propriété d’un véhicule qu’une offre de services multimodale et connectée, plus écologique et adaptée à la diversité de leurs besoins.
Arnaud Molinié, qui a intégré le groupe en janvier 2019 en tant que directeur Mobilités Monde, prend en charge la nouvelle entité. Il est également membre du comité de direction du constructeur. De quoi gagner en cohérence stratégique, comme de s’inscrire dans une démarche plus offensive face à une concurrence qui ne cesse de croître…