Événement sportif de portée internationale, le Tour de France mobilise des moyens technologiques conséquents pour assurer la connectivité des médias et diffuseurs sur chacune des étapes. Des missions assurées par Orange.
Le Tour de France masculin 2022 a pris fin le 24 juillet à Paris, jour également du lancement de l’édition féminine. Les équipes d’Orange assurent pour ces rendez-vous du cyclisme professionnel la fourniture de services réseau et télécoms. Pour le Tour femmes, l’opérateur historique joue d’ailleurs la carte de la féminisation avec une équipe de techniciens composée (presque) intégralement de femmes.
Mais au-delà des humains et de la performance sportive, le Tour de France c’est donc des moyens technologiques et beaucoup de complexité. La principale source de complexité tient à la nécessité de déplacer les infrastructures au quotidien pour chacune des étapes. C’est ce challenge qu’a relevé cette année encore le staff technique d’Orange.
Pour chaque étape, Orange et ses techniciens transportent leurs véhicules dédiés au Tour et équipés des infrastructures réseau nécessaires, comme lors de la 18e étape entre Lourdes et Hautacam.
Les moyens mobilisés au départ sont cependant plus légers qu’à l’arrivée où sont notamment réunis tous les médias et diffuseurs. L’infrastructure nécessaire à la fourniture de la connectivité réseau aux clients tient dans une camionnette flambant neuve et une baie. Les techniciens, 4 au départ, disposent également d’un écran pour la supervision temps réel des matériels et de la fourniture en haut débit (FTTO ou FTTH).
A chaque départ, une équipe locale d’Orange assure la mise à disposition de la fibre optique. Celle-ci est connectée à un routeur principal qui permet à l’opérateur d’allouer de la bande passante aux différents clients.
La nature compacte de l’équipement s’explique par le passage au tout IP. Il se compose d’un contrôleur Wi-Fi pour l’administration des bornes Wi-Fi, d’un pare-feu pour la gestion des VLANs et sous-réseaux, d’un switch 48-ports et d’un onduleur de haute capacité.
Sur chaque étape, les techniciens sont présents sur site trois heures avant le départ afin de réaliser l’installation des équipements (antennes, caméras, câblage, fibre…), qui nécessite environ deux heures (puis 1h de démontage après l’étape).
Pour garantir la résilience du réseau, les solutions sont diverses. Sur la 18e étape, la fibre dédiée FTTO n’était pas redondée. Cependant, des techniciens d’astreinte assuraient la supervision. Une personne était également présente au répartiteur pour intervenir en cas de besoin. Un routeur de secours est en outre prêt à prendre la relève en cas de panne. Pour éviter les coupures physiques d’une fibre, Orange réalise un travail amont d’information pour réduire les travaux et prévenir ainsi un accident.
Sur chaque étape, Orange mobilise 50 experts et techniciens. L’essentiel des techniciens de terrain est rassemblé sur le site d’arrivée où les besoins sont les plus importants. C’est en effet sur ce lieu que se réunissent les journalistes et les diffuseurs clients de l’opérateur, dont cette année Netflix. Le service prépare en effet la réalisation d’une série sur le Tour de France.
L’arrivée ne constitue pas cependant le seul point stratégique. Les points sprint en font partie également. L’opérateur met à disposition sur ces emplacements du FTTH ou de l’ADSL pour la transmission de la photo du sprint. Un Tour de France se prépare très en amont en termes de connectivité. Un repérage a ainsi été effectué pour le départ à Bilbao de l’édition 2023 et pour certaines étapes de montagne. Le parcours de l’année prochaine demeure cependant strictement confidentiel.
En amont du passage de l’épreuve, Orange réalise une étude des infrastructures et de la qualité de la couverture indoor et outdoor (3G, 4G et 5G désormais). L’opérateur est dans ce cadre amené à augmenter les capacités des réseaux et à déployer la fibre. En 2022, près de 1000 communes ont été étudiées et pour certaines upgradées.
Le Tour de France constitue un événement sportif sans commune mesure en raison de sa nature itinérante et des moyens déployés. Sur la ligne d’arrivée, ce sont 120 camions ou cars-régies qui s’installent à chacune des étapes. A titre de comparaison, ils ne sont que 3 sur un Euro de football. Et pour connecter tous ces consommateurs de réseau, 25 kilomètres de fibre ont dû être tirés lors de la 18e étape. Les clients sont alimentés depuis une fibre d’un débit de 10 Go.
Si Orange doit accroître les capacités de ses réseaux sur le Tour de France, c’est bien sûr en raison de l’explosion de la consommation. Sur l’arrivée à l'Alpe d'Huez, l’opérateur a comptabilisé plus de 32 millions d’appels et 12,7 millions de SMS.
Pour retransmettre le son et les images de la course, tout ne se passe pas à terre. Un hélicoptère relais est mobilisé. Celui-ci renvoie les données vers un avion équipé de paraboles permettant de capter les faisceaux hertziens. Ces informations sont enfin acheminée vers un camion, l’octopus, la “pieuvre” qui diffuse ensuite le signal aux broadcasters.
Orange doit en outre transmettre deux signaux en retour, des voix d’ordre (les instructions du réalisateur et des impulsions électriques pour informer du passage à l’antenne), explique Henri Terreaux, directeur des équipes techniques sur le Tour.
“Nous récupérons tout ce qui est signaux vidéo et son et nous les acheminons vers la ligne d’arrivée. Notre métier, c’est de transporter l’information”, déclare Henri Terreaux. Et tous les matins en installant son camion, ce dernier doit agir rapidement pour remplir cette mission. A l’arrivée, la configuration et la disposition des camions sont uniques pour chaque étape.
“Chaque matin, j’ai 30 minutes pour définir une architecture réseau de 350 lignes, puis trois heures pour la construire”, souligne encore le directeur technique d’Orange.