La pandémie de COVID et les autres perturbations mondiales de ces dernières années ont eu un réel impact négatif sur l’économie. Elles ont montré que les entreprises doivent être beaucoup plus flexibles pour maintenir leurs activités et rester compétitives en période de crise. La numérisation des processus qui reposent encore sur le papier et le transfert des applications et des serveurs vers le cloud constituent une étape importante dans cette direction. De même, l’abandon du matériel traditionnel sur site au profit d’appareils mobiles et d’autres technologies à distance sera essentiel pour éviter les pertes de revenus dues à des temps d’arrêt imprévus ou à un manque d’accessibilité. Cela sera particulièrement important dans un contexte d’inquiétude croissante quant à une éventuelle récession économique. Guillaume Widmer, Country Manager, France, GoTo, nous livre son analyse.
Devenir plus résilient sur le plan économique
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Les entreprises investissent également dans la consolidation des piles technologiques afin de rationaliser les opérations et la facilité d’utilisation des différentes applications. Les initiatives de transformation numérique portées par ces technologies sont essentielles en ces temps incertains et doivent être au premier plan des décisions d’investissement, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME).
À titre d’exemple, le produit intérieur brut (PIB) de la France a connu en 2020 une baisse supérieure à la moyenne européenne (7,9% contre 6,6% en Europe) suite au déclenchement de la pandémie de COVID-19 et à son impact économique négatif, avec un temps certain nécessaire pour redresser la barre. Les entreprises qui ont su passer rapidement au travail à distance ont toutefois bénéficié d’avantages non négligeables, car leurs employés ont pu travailler depuis leur domicile (ou n’importe où ailleurs) sans sacrifier leurs performances. Pour y parvenir efficacement, les entreprises doivent disposer des bons outils, et les PME en particulier sont confrontées à des défis majeurs à cet égard, car elles disposent souvent de ressources financières et de personnel limitées. Cela signifie qu’elles doivent investir dans des technologies numériques unifiées conçues spécifiquement pour le marché des PME, plutôt que dans des solutions cloisonnées ou complexes souvent destinées aux grandes entreprises, car ces solutions spécialisées peuvent permettre d’économiser des frais généraux importants et aider les petites entreprises à éviter les ponctions de ressources nécessaires à la mise en place et à la maintenance des systèmes numériques.
Construire une infrastructure à distance à long terme
Les technologies de collaboration et d’assistance à distance sécurisées sont des solutions essentielles dans le monde du travail à distance, et seront une priorité à mesure que les initiatives de transformation numérique continueront de s’accélérer. Lorsque la première vague de COVID a frappé, de nombreuses entreprises – en particulier les petites et moyennes entreprises – ont été contraintes de mettre rapidement en œuvre des applications de travail à distance, mais il s’agissait souvent de technologies inadaptées destinées uniquement à servir de solutions provisoires. Aujourd’hui, les entreprises ont la possibilité de réévaluer leurs piles technologiques et d’investir dans des solutions évolutives basées sur le cloud et conçues pour répondre aux besoins du travail à distance. Non seulement cela permet de mieux répondre aux demandes, tant du point de vue technologique que de celui des employés, à court terme, mais comme les technologies continuent de s’éloigner des systèmes sur site au profit de solutions basées sur le cloud, une infrastructure à distance sera nécessaire pour adopter les nouveaux outils essentiels qui feront leur apparition sur le marché à l’avenir.
Établir des normes de sécurité plus strictes
Avec de nouvelles brèches dans les réseaux qui font les gros titres tous les jours, la sécurité est désormais une priorité pour de nombreuses entreprises. Les contrôles d’accès logiques tels que l’authentification multifactorielle (MFA) ou les outils de protection du périmètre constituent une première étape importante dans la protection des données, en aidant les administrateurs informatiques à minimiser les menaces provenant d’accès externes ou de trafic réseau non autorisé. En outre, la consolidation des logiciels sur une seule plateforme facilite la gestion des équipes informatiques et le travail des employés. Avec un système unifié, les administrateurs peuvent gérer les paramètres collectivement sur tous les appareils ou groupes d’appareils grâce à un outil de gestion unique, plutôt que de devoir tout déployer individuellement ou de passer d’une application à l’autre. Pour aller plus loin, les protocoles de Zero Trust offrent un niveau de sécurité encore plus élevé. Ils empêchent en grande partie les utilisateurs non autorisés d’accéder à distance aux machines des employés pour effectuer des actions malveillantes ou introduire des logiciels malveillants sur un réseau.
Autre aspect important de la préparation à une violation de données : l’établissement d’un plan de continuité des activités. Celui-ci doit comprendre une sauvegarde continue et une surveillance du réseau 24 heures sur 24, y compris de tous les services en cloud. Cela permet aux entreprises de restaurer toutes les données aussi rapidement que possible et de s’assurer que tous les employés – quel que soit leur emplacement – restent en mesure de poursuivre leurs activités. Et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à investir dans ces mesures de sécurité. L’Etat français vient d’ailleurs tout juste de mettre en place un dispositif d’accompagnement vers l’obtention d’un visa de sécurité (SecNumCloud) à destination des startups et PME, initié en septembre dernier et finalement entériné ce 22 décembre 2022. Il devrait permettre d’identifier des offres de services cloud « de confiance », c’est-à-dire justifiant d’un haut niveau de compétence et de qualité de service en matière de cybersécurité, tout en démontrant une protection forte des données sensibles.
Le travail à distance, un avantage pour le recrutement
Les initiatives de transformation numérique ne sont pas seulement un avantage pour les opérations commerciales. Les modèles de travail flexible à distance et hybride permis par ces initiatives peuvent également constituer un avantage significatif pour le maintien des effectifs, d’autant plus que la concurrence pour les employés talentueux et engagés s’intensifie. La mise en place de structures flexibles à distance devrait être une priorité pour les petites entreprises qui cherchent à attirer et à retenir les meilleurs talents. Dans le même temps, les entreprises qui permettent le travail à distance peuvent élargir considérablement leur vivier de candidats potentiels afin de trouver le meilleur candidat pour le poste, quel que soit le lieu où il se trouve. Les recruteurs peuvent ainsi contrer la pénurie de personnel, notamment parmi les travailleurs qualifiés, et acquérir de nouveaux talents dans d’autres régions de France ou même à l’étranger.
Investir davantage dans votre propre résilience
Les perturbations mondiales de ces dernières années ont apporté une leçon majeure : les entreprises doivent adopter des technologies plus rationalisées, sécurisées et optimisées pour la nouvelle génération de travail numérique. Elles doivent permettre aux employés de travailler de manière flexible à partir de différents endroits afin de répondre plus efficacement aux perturbations et de donner aux équipes les meilleurs employés pour effectuer le travail. Bien que cela puisse nécessiter du temps et des ressources au départ pour passer des technologies actuelles inefficaces, les entreprises qui font cet investissement maintenant seront bien préparées à relever les défis de l’avenir.