RetailTech : des start-up à (re)découvrir

Editeur d'une plateforme en mode SaaS permettant de récolter, analyser et valoriser les données de paiement en outil de marketing et de fidélisation pour le commerce de proximité, la start-up niçoise vient de lever 6 millions d'euros auprès de Seventure Partners et d'Entrepreneur Venture.

Izicap, qui compte déjà parmi ses clients le Crédit Agricole, Banque Populaire et Caisse d'Epargne, TOP 3 des réseaux bancaires de proximité, compte déployer sa solution dans toute l'Europe et recruter une centaine de personnes sur dix-huit mois pour renforcer son équipe, d’une quarantaine de personnes aujourd’hui.

« Intégrée aux catalogues de services des banques, notre solution offre également aux réseaux bancaires la possibilité de renforcer la relation de proximité avec leurs clients commerçants et leur permet d'augmenter leur chiffre d'affaires », explique Reda El Mejjad, co-fondateur et président d'Izicap. La start-up agit comme tiers de confiance et bénéficie de la certification PCI-DSS. Ses solutions sont proposées en partenariat avec les banques et les acteurs de la monétique.

Créée en 2014, Yoobic est une solution mobile qui permet aux enseignes d’optimiser les opérations en points de vente (promotions, visual merchandising...) et de simplifier la communication entre le siège et les points de vente, pour garantir une expérience client optimale. La société vient de lever 21 millions d’euros auprès d’Insight Venture Partners (New York) et Felix Capital (Londres) pour renforcer ses équipes en Europe et se développer aux Etats-Unis.

« La gestion des points de vente physiques se complexifie. En plaçant l’humain au centre de notre réflexion produit, nous voulons fournir à chaque employé des applications mobiles simples pour gérer ses tâches quotidiennes. Notre solution permet aux équipes en points de vente de se concentrer sur les clients et de leur proposer une meilleure expérience shopping », explique Fabrice Haïat, CEO de Yoobic, dont la solution est aujourd’hui utilisée dans plus de 200 000 points de vente dans 44 pays (Lacoste, Etam, Celio, Groupe Casino, Aldi, Fnac-Darty, Maisons du Monde, Feu Vert, PSA…).

Dans l’année à venir, Yoobic prévoit de doubler son effectif en recrutant une centaine de personnes à Londres, Paris, New York (nouveau bureau) et Tel-Aviv, afin de poursuivre sa croissance exponentielle au même rythme qu’en 2017 (+ 143 % de ses ventes).

Grâce aux données de veille concurrentielle, à la connaissance des catalogues e-commerce et aux règles métier des clients, Pricing Assistant suggère des actions à prendre pour améliorer le marketing et les ventes des e-commerçants et des marques.

Depuis cinq ans,Pricing Assistant permet aux marques de suivre leur canal de distribution web avec la collecte et l’analyse de données tarifaires. Désormais, la start-up parisienne leur propose des recommandations sur la stratégie marketing à suivre. Objectif : s’assurer que leurs efforts commerciaux soient visibles jusqu’aux distributeurs (photos des derniers packagings en ligne, produits disponibles chez leurs revendeurs…).

Pour les e-commerçants, son nouveau module utilise les données du marché (offre, prix, disponibilité, promos, prix de livraison) et celles internes du e-commerçant (marge, ventes, stock) pour proposer des stratégies de prix cohérentes.

La société a été créée à Paris en 2012, par Martin de Charette, CEO ; et Martin Zimmer, CTO.

Akoustic Arts a développé une technologie de son ultra-directionnel, dont le cœur réside dans son software, le UDST, qui rend directionnel un simple contenu sonore. Présentée sur plusieurs salons ces derniers mois et fruit de quatre années de R&D, l’enceinte A (faisceau de 55 cm de diamètre), mise au point par cette start-up avignonnaise permet notamment de diffuser plusieurs contenus audio sans pollution sonore, de proposer des scénographies originales, de rendre l’information accessible sans nuisance en magasin par exemple ou encore de proposer une alternative au casque pour un usage personnel (devant un téléviseur) ou professionnel (devant une œuvre d’art dans un musée). Les premiers produits devraient être commercialisés d’ici à la fin d’année.

Carte de paiement, de transport ou de fidélité (et bien d’autres encore à terme), la carte universelle connectée de la start-up rennaise One Wave constitue un wallet smartphone compatible partout où les cartes sont acceptées, en France comme à l’étranger. Elle se présente sous la forme d'une carte à puce classique à la différence qu'elle intègre un écran tactile ultrafin et un capteur d'empreinte digitale à sa surface. Son plus ? Un format qui lui permet d'être utilisée dans les distributeurs, mais aussi dans les points de vente non-équipés en sans-contact. Sécurisée, son modèle ne repose pas sur la valorisation des données, mais sur la sécurité des services qu’elle rassemble contrairement à un smartphone, qui ne fonctionne qu'en sans-contact (ce qui ne vous permet pas de réellement laisser vos cartes chez vous). La carte devrait être commercialisée d’ici à la fin de l’année.

Créée en 2015, OneStock propose une solution d’optimisation des commandes omnicanales basée sur l’unification des stocks entre les entrepôts, les boutiques physiques et fournisseurs. Intégrée au système d’information des marchands, elle permet de proposer des options de Ship-From-Store (un standard qui permet de connecter l’ensemble des stocks avec la demande client), de Click & Collect (le client commande en ligne et retire le produit en magasin) ou d’e-Reservation.

La marque Kaporal figure parmi ses clients et affiche une hausse de 12% du chiffre d’affaires web grâce à une meilleure disponibilité des produits. Parmi leurs prochains projets : le déploiement de scénarios « Order in Store », permettant aux clients de commander depuis les boutiques un produit en rupture dans les rayons et de se faire livrer à domicile ou dans un autre magasin. « Notre objectif est de booster leurs ventes tout en luttant contre le fléau du gaspillage textile, qui est l’un de nos chevaux de bataille. Notre démarche s’inscrit par ailleurs dans un objectif de réduire l’empreinte environnementale du commerce par une réduction des déchets invendus », soutient Romulus Grigorias, CEO de la jeune pousse. 

OneStock a été élue start-up du e-commerce par la Fevad. « Ce prix confirme l’intérêt que tous les marchands portent au classique problème des ruptures de stock qui peut engendrer manque à gagner, insatisfaction client ou dégradation de l’image de marque », souligne Romulus Grigorias. La start-up organisera un événement sur l’omnicanal le 11 octobre au Palais Royal Monceau.

Julien Foussard lors de la remise des prix Viva Technology

La start-up Oyst, fondée en 2016 par Julien Foussard et Quentin Vigneau, a pour ambition de simplifier l’achat en ligne grâce à une technologie d’achat en 1-Click. Sa solution permet d’insérer un bouton sur toutes les pages des sites e-commerçants. « Aujourd’hui on peut commander un taxi en 1-Click avec Uber, acheter une musique en 1-Click avec iTunes et même trouver l’amour en 1-Click avec Tinder, alors pourquoi acheter un simple tee-shirt blanc prendrait 8 étapes ? », justifie les fondateurs.

La start-up a remporté, cinq mois après le début de la commercialisation de son produit, le LVMH Innovation Award à l'occasion de Viva Technology 2018. Elle bénéficiera d’un an d’accompagnement par le groupe LVMH et ses différentes maisons ainsi que la possibilité d’être incubée à la Station F au sein de la Maison des startups de LVMH. Oyst fait également partie du classement de la Fevad sur les dix start-up les plus innovantes dans le secteur du e-commerce.

Fondée en 2018, Retail VR développe une plateforme d’applications 3D de réalité virtuelle et augmentée pour le commerce. La start-up propose des solutions pour permettre aux marques, distributeurs et e-commerçants d’offrir à leurs clients des expériences d’achat plus immersives et expérientielles sur les canaux digitaux et physiques et ainsi de favoriser les ventes additionnelles. Les solutions de Retail VR permettent notamment la customisation de produits, la création de showrooms virtuels en 3D connecté à la marketplace du commerçant ou encore de la réalité augmentée permettant de visualiser un produit en contexte réel.

Sélectionnée parmi les cinq start-up les plus innovantes du e-commerce en 2018 par le jury du challenge Start-Me-Up organisé par la FEVAD et KPMG, Retail VR ambitionne de devenir leader du commerce virtuel en Europe. Elle travaille actuellement avec Intermarché ou But et mène des tests avec des marques du secteur du luxe et de l’agro-alimentaire.

UntieNots entend révolutionner la promotion et la fidélité dans le retail grâce à l'intelligence artificielle. La start-up fondée en 2016 par deux experts du retail analytics, Zyed Jamoussi et Cédric Chéreau, exploite les données des cartes de fidélité, de géolocalisation et de navigation web des consommateurs pour créer des campagnes de promotion ciblée en fonction des marqueurs d’affinités identifiés. Cette solution permet ainsi aux points de vente d’adapter leur offre de produits et services aux besoins des consommateurs. Auchan par exemple a lancé un dispositif de promotion ciblé pour renouveler sa relation client.

UntieNots a été sélectionnée au début de l’été par l’éditeur Oracle pour intégrer la deuxième promotion de son programme d'accompagnement « We Love Startups ! » et bénéficier de l'appui des équipes pour se développer. Elle a également été reconnue en mars dernier comme l'une des start-ups parmi les plus prometteuses au monde par l'agence de notation Early Metrics.

La start-up, déjà présente à l’international (Amérique du Sud, Canada, Chine), souhaite désormais se déployer sur le marché africain. Son partenariat avec l’enseigne tunisienne de distribution alimentaire Magasin Général est un premier pas. Elle analysera pour ce dernier les tickets de caisse et les données géomarketing de près d’un million de clients pour comprendre la raison principale qui motive une visite en magasin.

La start-up Armis a développé une plateforme SaaS capable de transformer les opérations commerciales des enseignes en publicité sur internet. Sa technologie conjugue géolocalisation, programmatique et intelligence artificielle. Les publicités sont ensuite diffusées autour de chacun des magasins de manière optimale grâce au machine learning. L’objectif est d’augmenter la fréquentation en magasin en engageant le dialogue en ligne auprès de leur clientèle locale.

Moins de deux ans après son lancement en juin 2016, Armis a réalisé une deuxième levée de fonds de 6 millions d’euros pour développer sa plateforme et assurer à ses partenaires un plus fort degré de personnalisation dans l’activation de leurs campagnes de publicité multilocales. La société avait déjà effectué un tour de tables en amorçage d’un million d’euros en janvier 2017.