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Salon de l’agriculture 2019 : prêt pour un écosystème numérique foisonnant

Espace Agri 4.0 au Salon de l'Agriculture 2018 - crédits: site officiel

Espace Agri 4.0 au Salon de l'Agriculture 2018 - crédits: site officiel

A l’occasion du lancement de la 25e édition du Salon International de l’Agriculture qui se tient 23 février au 3 mars, les organisateurs ont manifesté leur souhait de laisser une place de choix au numérique. Les acteurs et start-up qui animent ce monde agricole en perpétuel mouvement auront à nouveau leur espace dédié: l’Agri 4.0, dont la taille a quintuplé en 3 ans.

Conférence de presse SIA 2019 – 15 janvier 2019 – Valérie Le Roy, Didier Guillaume, Jean-Luc Poulain, Gilles Druet et François Purseigle

En conférence de presse mardi 15 janvier dernier, le thème du prochain Salon de l’Agriculture est dévoilé: “L’agriculture: des femmes, des hommes, des talents”. Un écosystème foisonnant de talents qui souhaitent façonner le monde agricole de demain, notamment grâce à l’appui facilitateur et innovateur du numérique. Valérie Le Roy, directrice du Salon, a bien identifié ces nouveaux acteurs: “Si le Salon précédent était surtout axé sur le phénomène de plateformisation, on assiste cette année à une diversification des acteurs du numérique en matière d’agriculture, que cela soit en termes de data, de drones […] On attend jusqu’à 30 start-up cette année qui vont animer notre espace Agri 4.0. La pédagogie sur ces enjeux est importante”. Cet espace créé spécialement en 2016 en lien avec l’évolution du numérique en agriculture n’a cessé de s’agrandir au fil des éditions. Il est passé en 3 ans de 95 à 500m². De quoi proposer au grand public et aux professionnels un large panel de projets innovants sur la question.

Une transition numérique déjà bien entamée

Les agriculteurs eux, n’ont pas attendu l’émergence de ces start-up pour entamer la transition numérique de leurs exploitations. 79% des agriculteurs utilisent Internet et 79% de ces agriculteurs connectés reconnaissent l’utilité des nouvelles technologies pour l’agriculture. Chaque jour, des millions de données sont produites au sein des exploitations agricoles notamment avec la prolifération des objets connectés. D’où l’intérêt également de favoriser le développement de start-up spécialisées dans l’analyse et le traitement de ces données.

Affiche officielle du 25e Salon International de l’Agriculture

“On fait beaucoup de traitement des données et ensuite on a un logiciel qui analyse en permanence les productions laitières journalières, précise Gilles Druet, éleveur d’Imminence, vache de race bleue du Nord, égérie du Salon international de l’agriculture de 2019. Tout ça je le gère pas personnellement, c’est fait de façon mécanisée. J’ai 3 stations qui bénéficient de ce système et leur proportion de grains est calculée automatiquement. Après sur mon téléphone, à distance, je peux savoir si tel animal a bien produit ou si il y a une chute de production, une chute de consommation des concentrés […]. On disait tout le temps qu’un œil d’éleveur ça peut gérer entre 40 et 60 animaux mais pas plus. Et justement ces outils là permettent d’augmenter le seuil: jusqu’à 90 et 120 animaux”.

La technologie au service de la transmission du savoir et de l’échange d’expérience

La technologie facilite donc la vie de l’exploitant qui gagne du temps, de l’argent, de la performance mais pas seulement. Les plateformes numériques ne cessent de proliférer sur le web et toutes ont pour ambition de favoriser la transmission de savoir et l’échange d’expérience.

“On a des agriculteurs français notamment parmi les jeunes générations qui sont de plus en plus isolés et donc l’échange d’expérience est assez fondamental, explique François Purseigle, sociologue des mondes agricoles. Aujourd’hui on voit qu’à travers l’émergence de plateformes numériques les jeunes générations souhaitent approfondir des savoirs, en construire aussi, à administrer la preuve que leurs pratiques professionnelles répondent à de nouvelles injonctions, notamment environnementales. Il est important pour eux d’avoir accès à ces outils là en zone rurale. Cela permet de compléter la transmission des savoirs qui passe encore par l’école et la famille, avec des agriculteurs qui sont de mieux en mieux formés et qui ont envie de changer davantage.”

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