Dans sa dernière étude, Greenmetrics a souhaité comprendre, par secteur d’activité, la maturité des sites internet sur les questions environnementales et comment corréler ces impacts avec des indicateurs de performance web. Le secteur des médias a encore de gros progrès à réaliser.
Greenmetrics vient de publier une étude dont la méthodologie repose sur la mesure et l’analyse de la page d’accueil de 303 sites web d’acteurs majeurs dans 16 secteurs différents. Grâce à son API, Greenmetrics a procédé à des évaluations d’impact CO2 provenant du chargement de chaque page d’accueil et a calculé un score appelé « Greenmetrics Analytics ». Ce score mesure à la fois l’impact environnemental et la performance d’un site internet. Sa note maximale est de 100.
14 des 16 secteurs analysés ont un score inférieur à 60. Les secteurs dont le score est le plus mauvais sont les secteurs des Médias et de la Beauté / Bien-être. Seuls les secteurs Travail / Éducation et Immobilier dépassent la barre des 60 points. Même si certains secteurs sont meilleurs que d’autres, l’étude conclut que « tous les secteurs doivent agir pour réduire leur empreinte carbone numérique ».
Afin de connaître la projection de la consommation énergétique grâce au trafic mensuel généré, Greenmetrics a multiplié la consommation énergétique de la page d’accueil par le nombre de visiteurs mensuels. Le secteur des médias représente à lui seul l’équivalent de 139 jours de Netflix.
Greenmetrics préconise aussi de diminuer le nombre de requêtes HTTP. Cela permet de communiquer le moins possible avec le serveur et de diminuer les allers-retours de données, ce qui nécessite l’utilisation de moins de machines. De plus, appliquer une politique de cache sur l’ensemble de son contenu permet d’améliorer l’expérience du client et de limiter le volume de données échangées.
Méthodologie :
- La mesure repose uniquement sur les pages d’accueil du panel
- Pour établir les comparaisons, des médianes ont été utilisées
- La mesure est réalisée depuis la version desktop des sites internet
- Le calcul effectué sur la dépense énergétique correspond à l’utilisation d’énergie par le périphérique d’affichage du visiteur
- Le calcul d’impact carbone par visite a été réalisé sous l’hypothèse d’une visite depuis la France dont le mix énergétique est l’un des moins carboné au monde