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Selectionnist passe B2B et vise l’international

Selectionnist, agrégateur d’idées shopping repérées dans la presse féminine et people, lance une plateforme BtoB avant de partir à l’international. Des projets accompagnés par une nouvelle levée de fonds en préparation.

Outil d’analyse, Spotted permet aussi d’amplifier ses dépenses en termes de communication © DR

Selectionnist, l’agrégateur d’idées shopping repérées dans la presse magazine et people, lançait son appli mobile début 2015 ! Plus besoin dès lors de chercher en ligne la robe ou le sac de ses rêves, quand on feuillette un magazine, il suffit de prendre en photo la page où le produit est présenté et l’appli le retrouve en quelques secondes… Elle peut même servir de « guide shopping » en vous proposant les dernières tendances.

« Nous travaillons avec une trentaine de partenaires, autant des éditeurs de magazines que des annonceurs et commençons à collaborer avec quelques grandes marques sur leurs catalogues comme La Redoute ou le BonPoint », précise Tatiana Jama, cofondatrice de la société.

Une nouvelle levée de fonds en préparation

Aujourd’hui, la start-up enrichit son offre et lance Spotted, un nouvel outil en B2B. L’idée ? Permettre l’analyse de la multitude de données dont Selectionnist dispose (+ de 1 million de produits flashés ; 300 000 utilisateurs actifs par mois…). « Avant, nous travaillions campagne par campagne pour les marques, aujourd’hui, tout leur est accessible et peut être analysé en temps réel en ligne », poursuit-elle. Une façon de collecter de la donnée sur le print pour enrichir sur le Net l’expérience lecteur…

A l’origine, uniquement utilisé en interne par ses équipes pour la réalisation de rapports dédiés aux marques, Selectionnist ouvre donc sa plateforme à ses clients que sont les LVMH, L’Oréal ou Richemont… « Au-delà de piger tout ce qui paraît dans les magazines, il s’agit de leur permettre de disposer d’une veille sur les apparitions de leurs produits dans les magazines ; d’identifier ceux ayant attiré l’attention et suscité de l’engagement chez les clients ; ou encore de partager leurs revues de presse sur les réseaux sociaux… Un article paru dans un magazine féminin par exemple peut être échangé et renvoyé directement depuis notre plateforme par la marque à ses équipes ou sur les réseaux sociaux pour booster leurs retombées presse », explique la jeune femme. Outre les grands noms du luxe et de la mode, Selectionnist vise aussi les éditeurs de presse, notamment à l’international et en Europe tout d’abord.

« Plusieurs de nos clients veulent surveiller leur marché à l’échelle européenne, par univers, par magazine, par produit, par pays… Sur la plateforme, nous pouvons gérer ces différents paramétrages en fonction de leurs besoins, détaille-t-elle. Tout dépend de l’abonnement en SaaS qu’ils ont choisi » [jusqu’à 25 000 euros annuels].

Pour partir à la conquête de ces différentes cibles, Selectionnist souhaite réaliser rapidement une nouvelle levée de fonds « d’ici à fin 2016/début 2017 », après celle de 2 millions d’euros bouclée en mars 2015 auprès d’Elaia Partners et de Congliano. La société emploie actuellement 14 personnes et est hébergée au Hub Bpifrance au cœur de Paris.

Un parcours sans faute

Les deux créatrices de Selectionnist, Tatiana Jama et Lara Rouyres, diplômées en droit et toutes deux titulaires d’un master à HEC au cours duquel elles se sont rencontrées, se sont lancées dans la création d’entreprise en 2009, avec Dealissime, site de vente événementielle haut de gamme à destination des femmes (racheté en 2011 par LivingSocial, le géant américain de la publicité locale). En 2013, elles imaginent Selectionnist, parce qu’elles sont lectrices de presse féminine qui retrouvent difficilement le produit qu’elles ont vu dans la presse ! En tant que business angels, elles sont également engagées dans les fonds 50 Partners et Partech Ventures.

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