Du 18 au 24 novembre 2024, la « Semaine de l’Industrie » invite près de 5 millions de collégiens, lycéens et étudiants à explorer un secteur en pleine transformation. Dans un contexte de réindustrialisation et de mutation technologique, l’événement met en lumière les opportunités qu’offre l’industrie du 21e siècle, tout en cherchant à féminiser ses métiers et à répondre aux enjeux de la transition énergétique.
Visites d’usines, tables rondes et démonstrations des dernières technologies, la « Semaine de l’Industrie » convie plus de 5 millions de jeunes à découvrir un secteur en pleine transformation. Pilotée par le ministère de l’Industrie et les entreprises, cette 13e édition propose plus de 7 400 événements à travers le pays. L’objectif : promouvoir une image moderne et dynamique de l’industrie, loin des clichés associés aux usines du XIXe siècle, comme celles de Zola. Mais qu’elle est désormais un terrain d’innovation, de numérisation et de transition énergétique. « L’industrie a besoin de talents et de compétences pour réussir son virage vers la digitalisation et la transition énergétique », a souligné Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, lors du discours de présentation.
Séduire la jeunesse
À Belfort, les collégiens découvriront les turbines Arabelle, qui équipent les réacteurs nucléaires EPR. À Toulouse, des visites de chantiers du métro et de sites aéronautiques visent à attirer davantage de jeunes, notamment des filles, dans des métiers encore trop peu féminisés. En effet, moins de 30% des travailleurs de l’industrie sont des femmes, et de nombreuses initiatives sont mises en place pour encourager la parité, comme celle d’Innovatech, un challenge 100% féminin en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation technologique. Le groupe Vinci sensibilise les jeunes femmes aux métiers d’ingénieure à Innovatech et durant la “Semaine de l’Industrie”. L’événement met également l’accent sur les métiers liés à la transition énergétique et à l’innovation, comme l’extraction du lithium pour les batteries de véhicules électriques et la production de voitures électriques, symbolisée par la nouvelle R5.
Dynamiser le secteur industriel
L’industrie française, qui souffre encore de la fermeture de sites comme ceux de Michelin, fait face à un besoin croissant de main-d’œuvre. Selon France Travail, entre 60 000 et 70 000 postes demeuraient vacants au printemps 2024. Dans ce contexte, la Semaine de l’Industrie cherche à combler ce vide en valorisant les nombreux métiers du secteur. « Les jeunes veulent du sens dans leur travail, des conditions de salaire et de travail satisfaisantes. L’industrie leur offre ces perspectives », a ajouté Ferracci. La filière industrielle des infrastructures du numérique représente un bassin d’emploi et un défi. C’est le cas du projet THD (très haut débit) qui permet de connecter citoyens, entreprises et collectivités avec un soucis de productivité, d’innovation et d’équité territoriale. L’objectif est clair : « changer le regard des jeunes » sur l’industrie, en leur montrant les opportunités offertes par des secteurs en plein essor comme la robotisation et l’industrie 4.0. Ainsi, la Semaine de l’Industrie 2024 se veut une réponse aux défis actuels : attirer de nouveaux talents, féminiser les métiers techniques, et accompagner la réindustrialisation du pays face aux enjeux environnementaux et économiques.