Simplon et Meta démocratisent l’IA auprès de trente mille personnes 

Réunis au Conseil régional d’Île-de-France, près de 450 personnes ont assisté, ce mardi 10 décembre, au dernier atelier d’initiation à l’IA. Ce rendez-vous vient conclure une série de huit ateliers à travers la France, réalisés par Simplon, en partenariat avec Meta, auxquels près de trente mille personnes ont assisté. 

“Emparez-vous de ces technologies », lance Véronique Saubot, directrice générale de la start-up de formation aux métiers de la Tech, Simplon. L’assemblée, composée de salariés, d’entrepreneurs et de chercheurs d’emplois, sont venus assister au dernier atelier d’initiation à l’intelligence artificielle proposé par Simplon, en partenariat avec le géant américain Meta. « L’intelligence artificielle (IA) est essentielle pour votre développement professionnel comme personnel », poursuit Véronique Saubot. Les 450 personnes présentes au Conseil régional d’Île-de-France ce mardi sont les dernières des plus de trente mille personnes sensibilisées à l’IA à travers la France, en physique comme en ligne. 

Une sensibilisation aux modèles  

Un vote à mains levées permet de se rendre compte, qu’avant même cette initiation, une grande majorité des participants a pu faire connaissance avec l’IA, notamment générative, par ses propres moyens. L’arrivée de ChatGPT a tout bousculé. « C’est du jamais vu », explique le co-fondateur et président de Simplon Frédéric Bardeau, à la manœuvre de l’atelier. « Aucun service numérique ne s’est répandu aussi vite », avec 1 million d’utilisateurs en cinq jours dès son lancement en novembre 2022. Aujourd’hui, ce sont près de 300 millions d’utilisateurs uniques et hebdomadaires qui utilisent la solution d’OpenAI. Mais le patron de Simplon prévient : « Ces technologies sont très puissantes mais ont d’énormes limites ». 

Après avoir expliqué, à travers plusieurs solutions comme celles d’OpenAI, de MistralAi, de Microsoft ou encore de Meta, la manière dont sont traitées les demandes, Frédéric Bardeau a énuméré les risques d’hallucinations. Une image d’horloge est insérée dans ChatGPT. L’heure affichée est 15h40. À la question « Quelle est l’heure ? », la plateforme répond 10h08. La réponse suivante est 10h10. Un résultat que l’animateur attendait, en expliquant. En effet, elle était la plus grande probabilité en raison du fait que les IA génératives se servent de ce qu’elles voient sur le web. Pour des raisons esthétiques, la quasi-totalité des images d’horloge donnent l’heure à 10h10. Des erreurs et des biais encore très présents. « C’est un gros morceau de débiaiser les modèles. C’est quasi impossible. Tous les constructeurs y travaillent », assure Frédéric Bardeau.  

Quid de l’avenir du programme 

Saint-Ouen constituait le dernier rendez-vous de ces ateliers d’initiation à l’IA après Marseille, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Bordeaux et Rennes. « Nous voulions acculturer un large public sur l’IA avec un panel assez large des solutions qui existent sur le marché », explique Béatrice Oeuvrard, directrice des affaires publiques de Meta sur l’IA. « Nous considérons que c’est une révolution qui touche beaucoup de monde et qui va amener des progrès dans de nombreux domaines », poursuit Véronique Saubot. Mais une sensibilisation suffit-elle à répondre aux enjeux de cette révolution ? Simplon et Meta s’accordent pour lancer de nouveaux formats de formation à cette technologie, dans les prochains mois.