Un article proposé par Inetum dans le cadre de « What’s Next, CIO ? », Le cercle des leaders pour un numérique porteur de sens. Tout au long de l’année, les partenaires stratégiques du cercle s’engagent à faire progresser l’écosystème du numérique par le partage de pratiques et la confrontation d’avis. Ils se mettent au service de la communauté des CIO pour leur permettre d’anticiper et d’incarner le changement dans leurs organisations.
Par Normann Hodara, Directeur général Inetum France (en photo).
C’est un fait, plus qu’une révolution technologique, l’intelligence artificielle entraîne une transformation sociétale qui va redéfinir notre manière de travailler et d’interagir. A la veille du Sommet pour l’action sur l’Intelligence Artificielle organisé sous l’égide de la présidence française, il est temps de prendre la mesure de l’enjeu que représente l’IA pour notre pays et l’Europe.
Innover et non pas seulement réglementer
Force est de constater que nous accusons un retard certain face aux grandes puissances mondiales. En termes d’investissement certainement mais plus fondamentalement en en termes d’approche face à ce challenge. Les États-Unis engagent des investissements sans précédent dans l’histoire, tant au niveau du support gouvernemental qu’au niveau des acteurs du privé. De son côté, la Chine veut démontrer, avec DeepSeek récemment, sa capacité technologique à égaler les meilleurs acteurs américains dans la génération de modèles d’IA et pour un coût moindre. En Europe, en ce début février, c’est la prudence qui semble de mise avec l’entrée en vigueur de l’IA Act. Il est temps de changer de cap.
La réglementation, bien que nécessaire, doit être repensée pour favoriser l’innovation et non la brider. L’IA Act européen doit être un cadre de confiance pour toutes les parties prenantes et dans lequel la créativité et la capacité d’entreprendre doivent pouvoir s’exprimer. En Europe en général, en France en particulier, nous disposons des meilleurs atouts : des talents, des leaders industriels, des capacités d’initiatives, des technologies de pointe. Mais qui ne trouvent pas forcément le cadre nécessaire à leur pleine mesure. L’Europe doit innover. Cela est largement possible et parfois démontré si nous privilégions l’action et les collaborations avec nos partenaires, forcément nécessaires dans un monde ouvert, sans naïveté mais avec confiance en nos atouts.
Les ESN en première ligne pour déployer l’IA
Les ESN (entreprises de services du numérique) comme Inetum sont en première ligne pour traduire les promesses de l’IA en solutions concrètes. Nous avons la responsabilité de diffuser cette technologie, de la rendre accessible et compréhensible. L’IA sera partout, et nous sommes là pour accompagner cette intégration afin que chaque entreprise puisse en tirer parti.
Chez Inetum, nous avons à cœur de démontrer que l’IA est un levier de croissance et d’efficacité au bilan bénéfices/risques largement positif à tous les acteurs qui douteraient encore des conditions d’adoption. Nous l’évoquerons notamment dans le cadre de l’IA France Summit. Nous aurons l’opportunité de présenter par exemple comment notre solution à base d’IA générative optimise très significativement le flux d’analyse des réponses à appel d’offres de l’établissement public territorial Est Ensemble. Cette solution permet aux agents du secteur public de consacrer plus de temps à des tâches à plus forte valeur ajoutée. Et ce, pour le bénéfice des agents mais surtout de leurs administrés. Un exemple parmi d’autres de la manière dont l’IA peut transformer les processus métiers, apporter des gains de productivité significatifs et générer de la valeur qui vient servir l’intérêt général.
Une vision que nous avons appliquée très tôt chez Inetum en formant nos 28 000 salariés (dont 10 000 en France) à l’IA générative via notre programme Do You Speak GenAI? et que nous proposons à nos clients. A ce jour, plus de 90 000 salariés de tout type d’entreprise l’ont suivi. Autre chiffre éloquent : en France près de 1 000 codeurs utilisent la Gen AI tous les jours pour le compte de nos clients. Notre politique de formation ambitieuse nous permet d’offrir des compétences « augmentées » à nos partenaires, prospects ou clients, de répondre à leurs besoins, d’encourager le passage à l’échelle…
Cette acculturation massive à la GenAI se matérialise en gains de productivité significatifs au quotidien pour notre Groupe partout où elle est appliquée, de l’ordre de 15 à 20 %. Des gains auxquels tous les acteurs privés ou les institutions peuvent prétendre y compris les ETI, voire surtout les ETI. Rappelons qu’Inetum France délivre de l’impact digital pour de très grands comptes mais également pour une part significative d’ETI souvent confrontées à une compétition mondiale exacerbée sans avoir les moyens d’expérimenter toutes les options à leur disposition (Agentic). Avec elles, nous identifions les cas d’usage concrets et en apport de valeur rapide. Le challenge est clair : tirer au plus vite un avantage concurrentiel de ces technologies tout en optimisant l’investissement (technologique mais aussi et surtout organisationnel) et en sécurisant les démarches.
Pour conclure, l’AI France Summit et l’AI Action Summit constituent un moment fort pour l’Hexagone. Je le répète, nous ne pouvons pas nous permettre de rester spectateurs alors que l’IA est une réalité qui transforme aujourd’hui les industries et crée de nouvelles opportunités. L’IA n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’améliorer le quotidien et de transformer l’économie en général. Inetum France est prêt à jouer un rôle de premier plan dans cette évolution majeure pour aider à décrypter le cadre réglementaire en place, former, acculturer, encourager le passage à l’échelle. Faisons de l’IA une réalité au service de l’humain, de la performance et de l’innovation.