Arnaques automobiles, vols de vélo, faux… Nombreuses sont les fraudes difficilement repérables pour les particuliers. Plusieurs start-up tentent ainsi de recréer un lien de confiance entre les différents acteurs, en s’appuyant sur le numérique.
L’achat d’une voiture est un moment particulier où la vigilance est de mise. De nombreuses arnaques existent et rarement la confiance est totale lors d’une vente entre particuliers et même parfois auprès d'un garage. Pour rétablir ce lien de confiance, la start-up Odopass a conçu une application permettant d’obtenir directement l’historique d’un véhicule. Le vendeur n’a alors qu’à ajouter toutes les informations : kilométrage, année d’achat, précédents propriétaires, carte grise... Il peut également importer les différentes factures d’entretien ou le contrôle technique. Ces informations sont ensuite partagées via l’application à l’acheteur potentiel. Cette méthode n’exclut pas les fraudes mais permet de garantir un minimum de bonne foi.
Selon les fondateurs de la start-up, près de 85% des devis de copropriété ne seraient pas négocier. Pourtant ils affirment que 15% d’entre eux sont non obligatoires ou font l’objet de grosses erreurs au niveau des facturations. Ainsi, la start-up propose ses services pour abaisser la note. D’abord en vérifiant les prix des différentes fournitures incluses dans le devis. Et en cas d’anomalies, Ma Négo négocie directement auprès du prestataire pour obtenir une facturation plus proche des réalités du marché. La startup se rémunère grâce à cette négociation. En cas de baisse, Ma Négo récupère 50% de la différence obtenue, le restant étant pour la copropriété.
Pour lutter contre le vol des vélos et aider à leur restitution auprès de leurs propriétaires, le gouvernement instauré l’obligation du marquage des vélos. La start-up O’Code a conçu une solution numérique perfectionnée permettant de lire ce marquage. En scannant le code indélébile sur le cadre de la machine, l’application permet d’obtenir l’historique complet. Basée sur la blockchain, O’Code est ainsi capable de créer un passeport numérique inviolable pour chaque vélo. Le Plan Vélo lancé en 2020 par l’État a ainsi permis aux fondateurs vendéens de la start-up, de surfer sur cette tendance en étant choisi pour sécuriser près de 70 millions d’euros de subventions.
Finovox vient de lever 1.9 million d’euros pour améliorer sa solution et investir en R&D. Mais que propose la start-up ? Lutter contre la fraude documentaire, en constante augmentation au cours des années avec une hausse de 80% en 2020 et 86% en 2021 selon l’Agence anti-fraude américaine. Grâce à une application en mode Saas ou une API, Finovox se dit capable de détecter les faux documents en près de 5 secondes seulement. Tous types de documents sont analysables (papiers d’identité, factures, justificatifs, diplômes) et sans aucune barrière de langue. Les fondateurs de la start-up travaillent actuellement à l’obtention des certifications ISO pour garantir leur sécurité technique et organisationnelle.
Comment lutter contre les vols dans les grandes surfaces ? Veesion a trouvé la solution. La start-up n’a pas conçu de caméra intelligente mais a mis une en place solution qui, reliée aux systèmes de vidéosurveillance déjà présents dans les magasins, rend toutes les caméras intelligentes. Grâce à son intelligence artificielle, Veesion reconnait les gestes des voleurs. Cette intelligence auto-apprenante se perfectionne au fur et à mesure de son développement à grande échelle. Grâce à ses résultats, la startup française a levé près de 10 millions d’euros au Printemps dernier et commence son développement aux États-Unis après avoir équipé 2000 magasins en Europe.








