A côté des millions d’investissements des GAFA, les start-up se font aussi une place dans l’intelligence artificielle. Focus sur 20 jeunes pousses qui font entrer l’IA dans les entreprises françaises.

Trois doctorants en IA ont développé une technologie d’optimisation de pricing pour les industriels. Leur outil, baptisé PRiZ, puise dans l’historique de données clients collectées par l’entreprise pour modéliser des comportements d’achat et offre un processus automatique qui se met à jour à chaque nouvelle donnée. La solution est destinée aux chargés de clientèle, aux responsables pricing et aux directeurs commerciaux qui ont chacun une interface différente. Fondée en 2015, la start-up de huit salariés est en phase de test avec un client pilote, « un industriel de renommée internationale ». Basée à Paris et Toulouse, Brennus Analytics prépare une première levée de fonds pour pouvoir adresser de nouveaux clients et peaufiner sa technologie.


© Chatfuel
Fondée à l’été 2015, Chatfuel est une plateforme qui permet de créer un bot en 10 minutes sans savoir coder. Gratuite jusqu’à 500 000 utilisateurs actifs par mois, elle propose des schémas d’interaction type, des blocs pour répondre aux questions et remarques des utilisateurs. Basée en Californie, elle a déjà permis la création de plus de 360 000 bots pour des grands comptes comme Adidas, British Airways, Uber et plus récemment pour Direct Energie. Fin 2016, le fournisseur d’électricité et de gaz a pu sortir en 48 heures un bot Messenger de relève des compteurs destinés aux clients en cours de souscription. Les résultats sont satisfaisants puisque 90 à 95 % des données envoyées par les nouveaux clients sont traitées, sans avoir à les rappeler.


© craft ai
Spin-off de Masa group, une PME spécialisée dans le développement de simulations comportementales pour les marchés de la défense et de la sécurité civile, craft ai développe une plateforme d’intelligence artificielle « as-a-service » destinée aux développeurs d’applications d’objets connectés. Mais à la différence de ses concurrents américains (Amazon, Google, Microsoft), elle s’adresse aux individus qui n’ont pas de compétence en intelligence artificielle. Fondée en juin 2015, elle s’adresse notamment au secteur de la maison connectée. Par exemple, si vous avez un volet roulant connecté, craft ai permet de savoir à quelle heure il a été ouvert et fermé, grâce à des capteurs de luminosité. Au fil du temps, il sera possible d’automatiser l’ouverture et la fermeture du volet voire d’anticiper les besoins de l’utilisateur. En 2016, la jeune pousse a remporté le prix de l’innovation technologique de Futur en Seine.
Caroline Chopinaud, responsable du développement business :
« Chez Craft ai, nous développons une API de machine learning "whitebox", fondée sur une approche de classification. Notre technologie permet aux développeurs de concevoir des projets d’intelligence artificielle axés sur l'apprentissage en continu de comportements à l'échelle individuel. Pour répondre à leurs besoins, nous travaillons chaque jour sur de nouvelles fonctionnalités de notre algorithme d'apprentissage automatique et de notre API. Craft ai suit une approche horizontale et travaille sur des sujets aussi variés que la personnalisation de l'expérience utilisateur, le coaching, la gestion énergétique, l'automatisation de process industriels, les chatbots... Un de nos projets actuels se déroule dans le cadre du Challenge Datacity avec la ville de Paris, Suez et le Numa. Nous réalisons un service qui informe les citoyens et les entreprises de l'heure de relève des poubelles par analyse prédictive des heures de passage des camions. »


© SimonQ錫濛譙
Après s’être installé aux Etats-Unis, Cypheme a posé ses valises à Schenzen, « la Silicon Valley du hardware » en Chine. La start-up propose une application mobile de détection de produits contrefaits, qui s’appuie sur un algorithme de machine learning. Concrètement, elle analyse au moment de la fabrication l’image de l’empreinte des fibres du papier d’un emballage ou d’une étiquette et lui attribue une signature unique. Lors d’un contrôle, la caméra du smartphone du client analyse la microstructure des fibres de l’emballage. Les deux signatures doivent concorder pour authentifier le produit. Créée en 2015 par deux ingénieurs français, Hugo Garcia-Cotte et Pierre Guinaudeau, diplômés de l'université de Tsinghua à Pékin et de Centrale Supélec en France, Cypheme a un marché immense : la contrefaçon touche jusqu’à 30 % de certains produits « made in Chine » tels que les jouets, les parfums, l’alcool, l’électronique grand public…


Emmanuel Meriot, directeur France et Espagne Darktrace ©Darktrace
Darktrace détecte en temps réel des modes d’attaques qui n’ont pas encore été cartographiés. Concrètement, la start-up britannique utilise des algorithmes d’IA qui défendent les réseaux d’entreprise de toute taille, à l’image du système immunitaire humain. Fondée en 2013, Darktrace a déjà identifié plus de 30 000 menaces auparavant inconnues dans plus de 2000 réseaux. Le groupe SFA (24 filiales, 80 millions d’euros de chiffre d’affaires), spécialiste des sanibroyeurs et pompes de relevage, a choisi Darktrace pour protéger ses informations critiques et sa réputation sur le marché. « Je ne crois pas qu’il soit possible de trouver la même technologie ailleurs, » explique Frédéric Carricaburu, DSI du groupe SFA, dans un communiqué. « L’approche mathématique de Darktrace, son analyse normale/anormale et son interface de gestion exceptionnelle - qui permet une utilisation simple du produit - y sont pour beaucoup. »




















Extrait et complément du NOUVEAU magazine Alliancy n°17 « Où en est l’IA dans l’entreprise ? » .
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