Pour la cinquième année consécutive, le MIT Technology Review, la revue du Massachusetts Institute of Technology (MIT), présente les 10 jeunes Français innovants de moins de 35 ans qui ont retenu son attention. Les projets sélectionnés sont majoritairement tournés vers le domaine de la santé. La cérémonie s’est déroulée jeudi 8 juin à L’Atelier BNP Paribas et a récompensé Sylvain Gariel, cofondateur de DNA Script. L’entrepreneur participera à l’édition mondiale des Innovateurs de moins de 35 ans. La communauté des primés se réunira cette année à Station F. Focus en images sur ces jeunes entrepreneurs.
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Sidarth Radjou. ©Biomodex
Âge : 27 ans
Qui est Sidarth Radjou ?
Sidarth Radjou, entrepreneur diplômé de l’Ecole centrale de Paris, a fondé en janvier 2014 avec Thomas Marchand, commercial à l’Essec, Biomodex. Incubé à Agoranov, la start-up a levé 3,2 millions d’euros en mars 2015 pour favoriser son développement et augmenter ses effectifs.
Le projet :
Biomodex propose de la simulation en chirurgie pour être au plus près des réalités du patient et l'impression 3D d’organes en plastique pour l’entraînement chirurgical. Par exemple, Biomodex reproduit un bras fracturé à partir d’IRM du patient et en fait une maquette pour que le chirurgien puisse s’exercer dessus avant l’opération. La start-up compte développer ses possibilités de formation à différents segments chirurgicaux, de l’orthopédique au neurovasculaire.

Antoine Noêl, cofondateur et CEO de Japet. ©Japet
Âge : 26 ans
Qui est Antoine Noël ?
Ingénieur de formation, Antoine Noël a rencontré Damien Bratic avec qui il a travaillé sur un projet de robotique médical pour réaliser une main pour des enfants agénésiques. Il a par la suite travaillé sur l’exosquelette Hercule développé par le CEA. Cela fait deux années qu’il travaille sur le projet d’un exosquelette alliant un savoir-faire mécanique et de l’intelligence artificielle pour soulager les maux de dos. Il a lancé l'an dernier Japet, récompensé par le prix de l’innovation Siemens.
Le projet :
Japet conçoit une solution qui permet au patient d’être décomprimé et d’effectuer des exercices physiques avec un suivi sur tablette. « Nous nous sommes rendus compte du potentiel de l’exosquelette, qui allie la puissance de la machine et l’intellect de l’homme », souligne Antoine Noël, qui planche sur une application de Japet en cas de douleurs aux cervicales ou d’insuffisance musculaire. La start-up finalise une levée de fonds pour cet été auprès d’investisseurs régionaux.

Sylvain Gariel, cofondateur de DNA Script. ©DNA Script
Âge : 29 ans
Qui est Sylvain Gariel :
Ingénieur diplômé de l’Ecole des Mines, Sylvain Gariel a travaillé pour Total sur la question des biocarburants. C'est lors de cette expérience qu'il rencontre Thomas Ybert, avec qui il décide de travailler sur l'ADN. Ils fondent leur entreprise en 2014 et collaborent avec l'Institut Pasteur.
Le projet :
DNA Script développe une technologie d'écriture du code génétique. « Nous voulons démontrer que la technologie enzymatique peut aller plus loin que la chimie », explique Sylvain Gariel, qui entend commercialiser d'ici deux ans une solution complète. DNA Script se destine aux équipes de recherche et développement en science de la vie, dans le traitement des virus, du cancer ou le développement de vaccins. « Les premiers clients de DNA Script seront très probablement des équipes de recherche en oncologie développant de nouveaux anticorps monoclonaux ou dans le domaine des vaccins à ADN », précise-t-il.

Johann Kalchman, cofondateur de Lifeaz. ©Lifeaz
Âge : 30 ans.
Qui est Johann Kalchman ?
Ingénieur biomédical formé à l’école centrale, Johann a effectué un double diplôme à l’Université Keio, au Japon. De retour en France, il intègre la société Sorin, spécialisée dans la production de pacemakers, puis une start-up réalisant des diagnostics précoces de cancer. C'est en mai 2015 qu'il a l'idée de fonder Lifeaz avec Martial Itty et Timothée Soubise.
Le projet :
Lifeaz élabore des défibrillateurs connectés à domicile dans l'objectif de peser dans la survie des victimes. « Il y a 50 000 morts en France des suites d'un arrêt cardiaque, 400 000 en Europe. Ce qui fait défaut, ce n'est pas la technologie mais le délai d'intervention », souligne Johann Kalchman. Grâce à l'aspect connecté du défibrillateur, Lifeaz peut en effectuer la maintenance à distance. Lifeaz propose également sur sa plateforme une formation d'initiation aux gestes de premier secours, dans l'espoir de révolutionner le secourisme. Une levée de fonds d'un million d'euros est prévue en fin d'année pour la mise sur le marché du produit.

Clémence Franc. ©Nova Gray
Âge : 27 ans
Qui est Clémence Franc ?
Étudiante en école d'ingénieur et à HEC Entrepreneur, Clémence Franc tenait à travailler sur des questions médicales. Elle a fondé sa société en octobre 2015 à Montpellier sur un constat : « Sur 7 millions de patients atteints de cancer dans le monde, 5 à 10% font une réaction au rayonnements. » Elle a ainsi travaillé aux côtés de David Azria, médecin-chercheur au pôle de radiothérapie-oncologique de l’Institut du Cancer de Montpellier, pour élaborer les premiers tests permettant d'identifier, avant le début du traitement, les patients risquant de développer des effets secondaires lourds.
Le projet :
Nova Gray élabore les tests d'identification des patients à risque pour permettre au médecin d’adapter la prise en charge de manière personnalisée. « Les médecins n’avaient jusqu’à présent aucun moyen de savoir qui peut faire une réaction ; ils prescrivent donc un traitement standard », explique Clémence Franc. Le projet est en validation clinique pour le cancer du sein et sera ensuite testé pour les cancers du poumon et de la prostate. Nova Gray prévoit une levée de fonds pour début 2018 pour commercialiser son premier produit.









