Le Village By CA et bluenove ont présenté mercredi 18 avril les résultats du 2e baromètre de la création de valeur entre start-up et grands groupes. Ces derniers ont fait part d’avis convergents, notamment sur l’équilibre de leurs relations.
Pour sa 2e édition, le baromètre de la création de valeur entre start-up et grands groupes a enregistré une participation en hausse de 40%. 154 jeunes pousses et 83 sociétés ont répondu au questionnaire basé sur la perception de leurs relations. Martin Duval, co-fondateur de bluenove et Fabrice Marsella, maire du Village by CA Paris, en ont présenté mercredi 18 avril les résultats, complété des témoignages d’Engie, d’Accor Hôtels et d’Ideta. « Au départ, les entreprises voulaient travailler comme les start-up, de manière agile. Elles ont ensuite voulu créer leur propre fonds pour les aider et elles s’attachent désormais à encourager l’émergence de projets internes sur leur modèle », détaille Fabrice Marsella, qui note une évolution des relations.
Le premier constat qui ressort du baromètre est la satisfaction des start-up et des compagnies sur la création de valeur de leurs collaborations. « Les jeunes pousses évaluent le succès de leurs collaborations à l’augmentation de leur chiffre d’affaires, au nombre de références et à une visibilité accrue sur leur feuille de route. Les grands groupes mesurent le ROI en fonction de cinq indicateurs, dont l’évolution de l’expérience utilisateur, aux gains en termes d’image et l’optimisation des coûts », précise Martin Duval.
« Je suis surpris de la place de l’image car les appels à candidature ne servent pas à cela mais à la performance opérationnelle », affirme Stéphane Quéré, directeur de l’innovation à Engie, qui mesure le succès d’une collaboration au taux de satisfaction des filiales internes. Engie sélectionne ainsi les start-up avec lesquelles collaborer pour aligner les solutions aux besoins de la firme.
Seul point d’accrochage : la lenteur des prises de décision
La simplicité est également un critère en évolution. 61% des représentants des entreprises trouvent les conditions contractuelles très adaptées, un taux identique est mesuré auprès des jeunes pousses. « Nous expliquons le pourquoi des 30 pages de notre contrat et les clauses apportées », souligne Charlotte Dekerf, disruption activiste à Accor Hotels. Le groupe hôtelier, qui a effectué plusieurs rachats de start-up, se réjouit de l’apport de ces dernières dans son activité. « Cela ouvre notre cœur de métier. Nous travaillons aujourd’hui sur les possibilités de coworking en hôtel, jamais nous ne serions allés dans cette direction seul », ajoute Charlotte Dekerf.
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Seul point d’accrochage entre start-up et grands groupes : la lenteur du processus entre la prise de contact et la prise de décision, en particulier les délais de paiement pour 64% des sondés. « Les délais pourraient néanmoins signifier que les directeurs d’innovation ont réussi et que l’on passe du POC à l’industrialisation, donc les temps se rallongent », tempère Fabrice Marsella, du Village by CA.
Les prochains défis portent sur la montée en compétences des collaborateurs et l’internationalisation. « Nous proposons des chatbot et la French Tech Shanghai nous a demandé pourquoi ils n’étaient pas accessibles dans WeChat. La prochaine étape sera donc de développer nos outils de manière multilingue et à l’international », annonce Laurent Guy, co-fondateur d’Ideta. Bluenove et le Village by CA envisagent d’intégrer de nouveaux paramètres, tels que l’apport de start-up étrangères ou l’avis de fonds d’investissement, dans la prochaine édition du baromètre.