Une étude révèle l’existence d’un écart de confiance important entre décideurs et citoyens vis-à-vis des nouvelles technologies, le tout alimenté par des inquiétudes sociales.
L’adoption rapide des technologies de rupture par les entreprises européennes ne rencontre pas l’adhésion espérée du grand public, révèle une étude Hotwire Global menée avec Opinium. Le “Hotwire Frontier Tech Confidence Tracker” analyse la perception de quinze innovations majeures considérées par l’OCDE comme potentiellement transformatrices. Résultat : alors que les dirigeants affichent un optimisme fort (77 %), le public reste beaucoup plus réservé (48 %), creusant un écart de 29 points. De même, si près de 80 % des décideurs européens pensent que le grand public perçoit positivement les entreprises qui adoptent ces technologies, seuls 46 % des citoyens (42 % en France) partagent cet avis. En cause, des inquiétudes liées au risque de licenciements (38 % en Europe) et l’accroissement des inégalités (25 %). Les dirigeants, eux, se concentrent sur des gains économiques : efficacité accrue (58 % en Europe), développement de produits et avantage concurrentiel.
Société : une vision divergente
Concernant l’impact sur la société, le public est 20 % moins optimiste que les dirigeants. Tandis que les citoyens espèrent des avancées en santé, les entreprises mettent en avant la productivité et la croissance économique. « Le risque pour les entreprises est de se déconnecter de la réalité perçue par le public », avertit Ute Hildebrandt, CEO Europe de Hotwire Global, soulignant les risques en termes d’image et de croissance. Seuls 36 % des Européens font spontanément confiance aux entreprises en matière de technologies de rupture. Les scientifiques et chercheurs apparaissent comme les sources les plus crédibles pour 43 % du public. Pour Hotwire, la transparence est devenue une exigence stratégique. « Seules des actions concrètes permettront de bâtir une véritable adhésion », conclut Isabelle Rahé, Directrice générale de Hotwire France.