Un article proposé par Astran dans le cadre de « What’s Next, CIO ? », l’observatoire DSI d’Alliancy. Tout au long de l’année, les partenaires de l’observatoire s’engagent à faire progresser l’écosystème du numérique par le partage de pratiques et la confrontation d’avis. Ils se mettent au service de la communauté des CIO pour leur permettre d’anticiper et d’incarner le changement dans leurs organisations.
Dans un paysage technologique en mutation rapide et constante, le rôle du DSI ou Chief Information Officer (CIO) a transcendé la simple expertise technique. Aujourd’hui, les meilleurs CIO sont ceux qui comprennent que le vrai succès réside non seulement dans la mise en œuvre de systèmes de pointe, mais aussi dans l’accompagnement des équipes business vers plus d’autonomie. En fournissant la liberté et des lignes directrices, ces leaders visionnaires déplacent la responsabilité de faire les bons choix vers les équipes business et corporate, favorisant ainsi une culture d’innovation et d’agilité dans toute l’entreprise.
Ils sont finis les jours où le CIO était seul responsable de toutes les décisions liées à la technologie au sein d’une organisation ! À l’ère numérique, où la vitesse et l’adaptabilité sont primordiales, il est essentiel de répartir le pouvoir de décision entre les différentes unités de l’entreprise. Cette décentralisation accélère non seulement le rythme de l’innovation, mais garantit également que les initiatives technologiques sont étroitement alignées sur les objectifs stratégiques de l’entreprise.
Photo : Yosra Jarraya, cofondatrice et PDG d’Astran. Copyright : © French-American Foundation
Entre liberté et conseils
L’autonomisation des équipes business commence par leur donner la liberté d’explorer et d’expérimenter. Plutôt que d’imposer des structures et des processus rigides, le CIO devrait encourager une culture de créativité et de prise de risque. En favorisant un environnement où chacun se sent habilité à exprimer ses idées et à essayer de nouvelles approches, l’organisation peut libérer un potentiel inexploité et promouvoir l’amélioration continue.
Cependant, la liberté sans orientation peut mener au chaos. C’est là que le rôle du CIO en tant que conseiller stratégique entre en jeu. Plutôt que de dicter des solutions, le CIO devrait offrir des conseils et un soutien, aidant les équipes business à naviguer dans les complexités de la technologie et à aligner leurs initiatives sur les objectifs globaux de l’organisation. Ces conseils peuvent prendre la forme de meilleures pratiques, de tendances technologiques et d’études des technologies émergentes.
Décentralisation et responsabilisation
De plus, les meilleurs CIO comprennent que l’autonomisation des équipes business implique de cultiver un sentiment de propriété et de responsabilité. En confiant aux équipes business le pouvoir de décision, les CIO instillent un sentiment de responsabilité, motivant l’ensemble des employés à s’approprier leurs projets informatiques et à les mener à bien.
Un domaine critique où l’approche « empowering business » d’un CIO peut être illustrée est la construction de la résilience face aux attaques de ransomwares (ou rançongiciels). Traditionnellement, les CIO ont pris les devants dans la sélection et la gestion des données nécessaires à la continuité des activités. Cependant, la nature évolutive des menaces de ransomwares nécessite un changement vers un modèle plus décentralisé. Plutôt que de s’appuyer uniquement sur le CIO pour dicter quelles données inclure dans le kit de survie, habiliter les équipes business à prendre en charge leurs propres stratégies de résilience est primordial.
En fournissant des lignes directrices claires, des outils logiciels et une formation adaptée (sur l’identification des données critiques, l’évaluation des risques et la mise en œuvre de mesures proactives), le CIO peut répartir la responsabilité dans toute l’organisation. Cette approche garantit non seulement que chaque unité comprenne l’importance de protéger ses propres données essentielles, mais permet également une réponse plus agile en cas d’incident de rançongiciels. Les équipes business peuvent adapter leurs stratégies de résilience selon leurs besoins uniques, renforçant ainsi la posture globale de résilience de l’organisation. Cela favorise également une culture de préparation et de collaboration, où l’ensemble des employés contribuent activement à protéger les opérations et la réputation de l’organisation contre les menaces externes.
Le meilleur CIO n’est pas celui qui micromanage tous les aspects de la mise en œuvre de la technologie, mais celui qui habilite les équipes business et corporate à innover et à exceller. En fournissant liberté et lignes directrices, tout en déplaçant la responsabilité de prendre les bonnes décisions vers eux, les CIO peuvent favoriser une culture d’agilité et stimuler une croissance durable de l’entreprise. Ce qui est d’ailleurs le meilleur moyen pour qu’ils soient perçus comme des stratèges ayant toute leur place au comité de direction de l’entreprise.
Un article proposé par Astran.