Alliancy

Total et Thales décryptent leur transformation applicative

Lors du prochain Talk Alliancy organisé en partenariat avec VMware, le 25 mars prochain, Frédéric Gimenez, chief digital officer et directeur de la digital factory de Total, et Christophe Huerre, DSI groupe de Thales, livreront un regard croisé sur les choix faits par leurs organisations pour mener la modernisation des applications de leur entreprise. Gouvernance, méthodologie, choix technologiques… et leurs impacts sur le business, seront au programme.

Frédéric Gimenez, chief digital officer et directeur de la digital factory de Total, et Christophe Huerre, DSI groupe de Thales

Christophe Huerre, DSI groupe de Thales et Frédéric Gimenez, chief digital officer et directeur de la digital factory de Total

Pourquoi est-il important pour les entreprises d’avoir une stratégie de modernisation applicative et quelle place tient-elle dans leur transformation ? Cette question sera le point de départ de la discussion menée avec deux entreprises françaises majeures, jeudi 25 mars, lors du Talk Alliancy consacré aux transformations menées récemment par Total et Thales.

Les deux entreprises ont en commun de s’être dotées chacune d’une digital factory pour accélérer leurs innovations et leurs transformations digitales. Initiée mi-2017 et dirigée par Olivier Flous, la digital factory de Thales est implantée dans plusieurs pays et cherche à mobiliser l’ensemble des collaborateurs du groupe à partir des recettes à succès de l’open innovation et du travail collaboratif. De son côté, la structure de Total s’installe au cœur du 2e arrondissement de Paris, en réunissant 300 collaborateurs afin de devenir un interlocuteur incontournable pour les divisions métiers de l’énergéticien et pour leur DSI. Après plusieurs années d’expérimentations intensives à tous les étages, le groupe entend ainsi structurer une force de frappe capable d’organiser et de concentrer les efforts sur les sujets qui comptent. Un engagement chiffré est pris : générer 1,5 milliard de dollars de valeur supplémentaire chaque année, d’ici 2025, grâce à ce nouvel argument digital pour le business.

Digital Factory et industrialisation des projets

Mais comment ces structures, qui ont attiré beaucoup de regards ces dernières années coexistent – et même s’intègrent – avec des organisations industrielles, aux processus et aux systèmes d’information complexes ? Au-delà des PoC qui peuvent facilement s’enchainer au sein des grands groupes, l’enjeu principal reste en effet l’industrialisation et le passage à l’échelle. En la matière, les digital factories ont besoin d’une relation presque symbiotique avec les DSI, pour que les essais soient transformés et que les projets changent de dimension en intégrant le quotidien des métiers.

« Ma mission principale est d’accélérer la transformation pour que la DSI devienne un continuum naturel de la Digital Factory qui travaille en mode agile, mais qui n’a pas la capacité d’intégration de ses innovations à usage interne à l’échelle d’une grande entreprise internationale » confirme Christophe Huerre, en tant que DSI groupe de Thales. Il détaillera le 25 mars prochain l’organisation mise en place pour ce passage de relais et la façon dont sont réalisés les arbitrages, selon la nature des applications concernées, qu’elles soient métier, internes ou tournées vers les clients…

La coopération DSI/CDO et le cloud au cœur du sujet

La relation entre DSI et CDO revêt donc une importance particulière pour assurer que les digital factories vivent et s’épanouissent dans les organisations. Frédéric Gimenez, qui a été le DSI Groupe de Total avant d’en devenir le CDO et de prendre la direction de sa digital factory émergente insiste en particulier sur ce point : « La digital factory est complètement autonome sur les cas business, avec un mandat de la direction générale pour prioriser et choisir, ce qui est très novateur. La DSI groupe est rattachée comme nous directement à la stratégie et va définir les règles sur les choix technologiques stratégiques, comme les fournisseurs cloud et la cybersécurité ». Une gouvernance qui pousse à la proximité, avec une idée phare pour travailler de concert : « créer du patrimoine digital commun » pour toute l’entreprise. Cette gouvernance doit aussi permettre d’éviter la tentation de considérer la digital factory comme une simple « DSI agile » qui a vocation à remplacer les DSI jugées parfois trop lentes par les business units.

Le sujet des choix technologiques n’est d’ailleurs pas anodin, car l’effort intense de transformation applicative mise en place par Total et Thales, s’entremêle naturellement avec leur transformation cloud. En s’interrogeant sur quel support se fait leur modernisation applicative, entre cloud public, approche hybride ou infrastructures propres, les organisations définissent en effet le degré de maîtrise qu’elles vont devoir avoir et le poids des infrastructures dans la question du passage à l’échelle et de son coût. Et là aussi, en fonction des réalités business, dans des activités souvent très différentes, Total et Thales seront amenés à détailler leur stratégie pour les mois à venir.

Retrouvez les témoignages de Frédéric Gimenez, CDO de Total, et Christophe Huerre, DSI groupe de Thales, lors du prochain Alliancy Talk du 25 mars, « Transformation applicative : comment DSI et CDO relèvent ensemble le défi de la digitalisation business », organisé en partenariat avec VMware.

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