Les contre-la-montre sont clefs sur le Tour de France pour la bataille entre les favoris. Grâce à des simulations numériques, l’Université catholique de Louvain et l’Ansys ont mis en évidence les gains liés à l’effet de poussée, causé par les voitures qui suivent les coureurs durant cet exercice.
Alors que les leaders du Tour de France étaient au coude à coude, l’épreuve du contre-la-montre de ce mardi entre Passy et Combloux s’est avérée décisive. Lors de ces courses individuelles, les voitures des équipes suivent les coureurs chargées de nombreux vélos de rechange. Une précaution destinée à palier d’éventuelles crevaisons, mais pas seulement. Pour les équipes, il s’agit également d’optimiser l’aérodynamique en créant une poussée plus importante derrière le cycliste, ce qui réduit sa résistance à l’air et augmente sa vitesse. À la clé, un gain de temps précieux qui peut faire la différence.
Des études sur l’aérodynamique, dont celles menées par l’Université catholique de Louvain en partenariat avec Ansys ont modélisé cette aide apportée par les voitures suiveuses. Afin d’évaluer précisément les gains de temps potentiels, ils ont réalisé de nouvelles recherches à l’aide de simulations numériques et d’essais en soufflerie, avec trois principaux critères : la distance des véhicules, le nombre de vélos sur la galerie et leur agencement.
Grâce à ces simulations numériques et ces essais en souffleries, l’Ansys et l’Université catholique de Louvain ont ainsi incité l’Union cycliste internationale (UCI) à augmenter la distance minimale autorisée entre les coureurs et les véhicules de 10 à 25 mètres dès 2023, afin d’assurer davantage d’équité et de sécurité. Or dans la réalité, l’absence de moyens de mesure efficaces rend difficile le respect de ces règles