Wacom, l’entreprise technologique spécialisée dans les tablettes à stylet, les écrans interactifs et les stylos numériques, a mené une étude auprès d’enseignants d’écoles et d’universités européennes, afin de comprendre les défis découlant de la nouvelle façon d’enseigner pendant la pandémie et de mettre en lumière les solutions numériques mises en œuvre dans les salles de classe pour faire face à la crise sanitaire.
Selon les données de l’étude, 59 % des enseignants européens ont déclaré être passés entièrement à un format en ligne au début de la pandémie, tandis que 37 % ont appliqué une méthode hybride et que seulement 16 % sont restés physiquement en classe.
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Face à cette situation, pendant laquelle l’enseignement en ligne est devenu principal, de nombreuses écoles ont dû s’adapter et préparer les enseignants de manière adéquate. Les écoles et organismes publics ont-ils aidé les enseignants dans leur transition ? Au niveau européen, seuls 33% reconnaissent avoir reçu du matériel pour enseigner en ligne.
Les principaux défis de l’enseignement : la participation et la concentration des élèves
L’éducation est un travail de longue haleine depuis le début de la pandémie de Covid-19. Wacom a posé la question suivante : avez-vous rencontré des difficultés particulières quant à l’enseignement numérique ? Selon l’opinion des répondants, les plus grandes difficultés rencontrées étaient la difficulté d’adaptation des élèves (58%), mais également la transformation digitale des établissements (42%) plus difficile à mettre en place selon eux.
Parmi les principaux défis de l’enseignement en ligne, la participation en classe et l’attention des étudiants sont mis en avant : Au niveau européen, 66 % des répondants trouvent la participation difficile ou très difficile et 65% ressentent des difficultés d’attention. Les enseignants considèrent également comme un défi ou un grand défi le fait de disposer des bons outils pour enseigner (57 %), de devoir adapter certaines méthodes d’enseignement (59 %) et d’avoir une interaction directe en classe (62 %). En fait, lorsqu’on leur a demandé ce qui leur manquait le plus dans l’enseignement en classe, 93% ont répondu que c’était l’interaction personnelle, tandis que seuls 8% regrettaient les installations physiques de la classe (comme le tableau noir, la craie, le projecteur…). Dans le même temps, de nombreux enseignants sont ravis que la technologie soit intégrée dans les cours – près de la moitié est d’accord sur ce point – et n’éprouvent de difficulté à enseigner en ligne.
Les outils numériques en classe : ordinateurs et tablettes remplacent cahiers et tableaux
Le passage radical du présentiel à l’enseignement hybride ou en ligne a obligé les enseignants à remplacer les tableaux noirs, les cahiers et les stylos, par des outils numériques. Les appareils les plus utilisés par le personnel enseignant européen sont, en premier lieu, les ordinateurs et les portables Windows (69%), suivis des smartphones (24%) et des iPads (19%). En outre, 10% ont utilisé un stylo numérique et 7% une tablette à stylet. En termes de logiciels, les favoris sont les plateformes de réunion en ligne (77 %) et la création de présentations (67 %), talonnés par les programmes de textes tels que Word, (65 %), l’édition de PDF (55 %) et les programmes de tableaux blancs (38 %).
Cette pandémie a également impacté les étudiants, qui ont dû acquérir des outils numériques pour assister virtuellement aux cours dispensés depuis leur domicile. Si 80 % des enseignants estiment que presque tous les élèves disposaient de l’équipement nécessaire pour se connecter en ligne aux cours, 15 % pensent que seule une minorité disposait de l’équipement adéquat. Pour les appareils les plus utilisés par les élèves, ce sont les ordinateurs personnels (88%) et smartphones (77%) qui prédominent, et dans une moindre mesure (28%), les appareils appartenant à l’école, que certains élèves ont pu emporter chez eux pour travailler.
L’avenir de l’éducation passe par la numérisation, mais l’écriture manuscrite restera essentielle dans l’enseignement.
56 % des enseignants ont commencé à enseigner en ligne pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, car jusqu’alors, cette forme d’enseignement n’était guère utilisée dans la plupart des écoles. Cependant, il semble que la pandémie ait profondément changé les habitudes et l’enseignement en ligne n’échappe pas à la règle. Ainsi, plus de la moitié des personnes interrogées en Europe s’accordent à dire que la pandémie a donné des leçons au secteur de l’éducation. A l’échelle européenne, environ 41 % des personnes interrogées pensent que les cours hybrides seront désormais plus fréquents. En outre, la technologie en classe est favorablement accueillie en Europe : 53% pensent que les outils numériques apportent de la flexibilité à l’enseignement.
De plus, l’utilisation constante des outils numériques pendant tous ces mois de pandémie et de confinement a poussé de nombreuses personnes à abandonner l’écriture manuelle, pour se concentrer presque exclusivement sur la prise de notes via ordinateur pendant leurs cours ou leurs devoirs en ligne. D’après les données de l’étude menée par Wacom, les élèves ont surtout fait leurs devoirs et leurs travaux en les tapant sur leur ordinateur, à partir de documents fournis en ligne par l’école (73 %), bien qu’ils aient aussi fait sur des devoirs imprimés auxquels ils répondaient à la main (17%), puis qu’ils les envoyaient au professeur en ligne (28%).
Est-il possible que l’écriture manuscrite et le crayon disparaissent du monde éducatif avec la numérisation ? Les enseignants, en général, pensent que l’utilisation du crayon et de l’écriture manuscrite sont essentielles dans l’éducation, indépendamment de la numérisation, en particulier pour que les élèves apprennent (55 % pensent que c’est important voire très important), pour que les professeurs enseignent (54 %) et comme outil d’apprentissage traditionnel parallèlement au numérique (53 %). En outre, près de la moitié des répondants estime qu’elle est également importante pour communiquer et inciter l’interaction (44%).
« Certaines études montrent que l’écriture manuscrite procure une meilleure organisation de la pensée et une plus grande capacité à générer de nouvelles idées. Le stylo a toujours été l’outil essentiel pour l’enseignement et l’apprentissage visuels », souligne Faik Karaoglu, vice-président exécutif de Wacom Branded Business. Il ajoute : « Nous pensons que l’utilisation du stylo est essentielle dans l’enseignement. C’est pourquoi des outils comme les stylos numériques sont formidables car ils intègrent le meilleur des deux mondes : les avantages de la technologie et les vertus de l’analogique. »