Alliancy

Transformation digitale – les DSI confrontés à un parc applicatif surchargé

La surcharge du parc applicatif devient un véritable poids mort pour l’évolution des entreprises, d’après une étude de Capgemini.

Philippe Roques, Responsable Europe de l’offre Application Portfolio Management chez Capgemini. © DR

Le nombre des applications IT ne cesse de croître depuis 3 ans et freine la transformation digitale des entreprises. C’est le constat que fait Capgemini dans son récent « Application Landscape Report 2013 »*. Ainsi, d’après cette étude, 57% des DSI estiment qu’une application sur cinq devrait être retirée ou au moins remplacée. Cependant, leur suppression pose souvent problème car « on ne sait pas quel impact aurait leur arrêt », commente Philippe Roques, Responsable Europe de l’offre Application Portfolio Management chez Capgemini. L’autre frein est le coût que l’arrêt de certaines de ces applications engendrerait car, comme toujours, « il faut investir pour pouvoir simplifier », met en évidence Philippe Roques.

Les grandes entreprises disposent de milliers d’applications IT, conséquence d’approches trop souvent tournées vers le « sur-mesure », et d’après Philippe Roques, le tout premier enjeu est clair, « il faut les recenser et les décrire ». Dans cet optique, ce dernier conseille évidemment « de mettre en place un outil d’Application Portfolio Management (APM) » qui consiste à améliorer la gestion du portefeuille applicatif. L’expert recommande également d’ « aller vers des solutions permettant la standardisation des pratiques au sein de l’entreprise ».  

Frein à la modernisation
Toutefois, les DSI ne doivent pas seulement faire face à la complexité de leur parc actuel, mais bien à une réalité mouvante, entretenue par l’arrivée permanente de nouvelles applications IT, qu’ils doivent incorporer dans leur quotidien. Ils sont d’ailleurs 60% à estimer que l’introduction de nouvelles technologies « constitue la meilleure contribution qu’ils puissent faire à l’entreprise » d’après le rapport de Capgemini. Les anciens outils forment à ce titre un vrai frein à la modernisation et rendent plus difficile le passage du relais. « Le parc applicatif est surchargé par des applications redondantes et obsolètes » et cela entraîne tout simplement « une réduction de la marge de manœuvre des DSI ainsi que des pertes d’argent », résume donc Philippe Roques. Face à ce constat, 76% des sondés jugent impérative la rationalisation du parc applicatif afin de rendre possible les objectifs de leur entreprise. Le travail ne fait que commencer.

*Enquête menée auprès de 1116 responsables informatiques et DSI, sur 16 pays en Europe, sur les deux continents américains mais également en Asie.

Quitter la version mobile