La Poste a annoncé au SIdO l’ouverture des candidatures pour la troisième édition de son programme d’accompagnement de start-up « French IoT », destiné à créer un écosystème dans le numérique et développer de nouveaux services dans le groupe. Les candidats ont jusqu’au 14 mai pour déposer leur dossier. Une soixantaine de projets seront sélectionnés début juillet pour bénéficier d’un accompagnement sur six mois.
Le programme « French IoT » entame sa troisième année. Le bilan jusqu’à présent a-t-il été positif ?
Nous reconduisons le programme à l’identique car il s’est avéré très fructueux les deux dernières années. Il vise à montrer qu’il y a un écosystème innovant dans l’IoT en France et que de jeunes pousses peuvent prétendre à des places sur la scène internationale. Il repose sur quatre piliers : un écosystème qui regroupe les acteurs clés du numériques (cluster, collectivités, partenaires) ; une communauté de start-up et de PME innovantes. Depuis le début du programme, nous avons réuni 127 start-up. Il s’appuie également sur un accélérateur de start-up. Tous les ans, nous en sélectionnons une quinzaine pour effectuer une semaine d’accompagnement avec un coaching personnalisé et nous les amenons au CES à Las Vegas. Quatrième pilier : une plateforme IoT pour créer des outils.
Les projets présentés permettent d’enrichir nos services de proximité. Par exemple, nous avons le service « veiller sur mes parents » où les postiers effectuent des visites à domicile. A côté de cela, d’autres fonctions sont développées en faveur du maintien à domicile, comme la télésurveillance avec SeniorAdom, qui avait rejoint la communauté French IoT en 2015.
Cette 3e édition présentera-t-elle des nouveautés ?
Nous avons de nouveaux partenaires en région qui nous ont permis de faire progresser les thématiques – car l’IoT devient professionnel et grand public – et d’en dégager quatre. L’habitat est étendu à la « smart home et smart city » car la maison est ouverte sur le quartier et les services urbains (gestion des espaces partagés, services de proximité). La santé est renforcée avec un pôle médical et un pôle bien-être au travail, pour travailler sur la vie de tous les jours, notamment avec l’un de nos nouveaux partenaires, le fonds d’innovation de la fédération hospitalière de France. Enfin, nous ne pouvions pas passer à côté des transports et la RATP va aider les start-up travaillant sur la maintenance et la surveillance d’ouvrage en vue d’une excellence opérationnelle.
Quels sont à présent vos objectifs ?
La prochaine étape sera de mener à terme une belle édition en espérant voir émerger des surprises. Cette année, je veux également faire en sorte que les promotions échangent entre elles pour susciter plus d’émulation et qu’une solidarité se crée, car une start-up du sud peut avoir les mêmes problèmes qu’une au nord. C’est donc important qu’elles communiquent. Il faudrait également rendre le bouquet de services de La Poste plus fluide pour les start-up et leur donner plus d’accès. J’aimerais aussi ouvrir le « French IoT » à encore plus de start-up.
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