Créée par Femmes du numérique, commission de Syntec Numérique et l’EPITA, la première édition du trophée Excellencia entend promouvoir l’égalité hommes-femmes dans le numérique en mettant en lumière les talents féminins de ce secteur.
Plus douées pour les matières littéraires que pour les sciences ou l’informatique, les femmes n’ont pas les épaules assez larges pour diriger une équipe, ne savent pas s’imposer, concilient difficilement vie privée et vie professionnelle, préfèrent s’effacer que diriger, n’arrivent pas à garder leur sang-froid, ne sont pas douées avec les nouvelles technologies, etc. ; larvés ou franchement assumés, ces stéréotypes continuent, malgré l’évolution des mentalités, de peser sur l’accès des femmes aux métiers du numérique.
A l’heure actuelle, elles ne représentent que 28% des effectifs de ce secteur. « Et pourtant le numérique représente une opportunité incroyable pour les femmes, comme ces dernières représentent une opportunité incroyable pour le numérique », martèle Véronique di Benedetto, co-présidente de la Commission Femmes du Numérique (Syntec), à l’origine des Trophées Excellencia.
Mettre en valeur les talents féminins du numérique
Lancée cette année, en partenariat avec l’EPITA (école d’ingénieurs en informatique), cette initiative entend promouvoir le secteur du numérique auprès des jeunes femmes, faire tomber les stéréotypes et féminiser l’écosystème. Pour ce faire, trois prix mettront en lumière les talents féminins du secteur :
– Le Trophée « Créatrice d’entreprise numérique » : la lauréate bénéficiera d’un accompagnement pour un projet de création d’entreprise dans le secteur du numérique avec quatre mois d’accélération technique et marketing, ainsi qu’un coaching personnalisé.
– Le Trophée « Etudiante scientifique » : « Dans les écoles d’ingénieur, elles seraient, selon les établissements entre 10 et 20% », se désole Véronique di Benedetto. Les deux finalistes se verront offrir l’intégralité de leurs études et un coaching personnalisé.
– Le Trophée « Femme investie dans l’action sociale et humanitaire » : cette récompense viendra soutenir l’action sociale ou humanitaire, dans laquelle une femme, travaillant dans le secteur du numérique, s’est investie bénévolement.
Pour Joël Courtois, directeur général de l’EPITA, ces récompenses doivent libérer les talents. « Nos étudiantes, futures ingénieures du numérique, nous démontrent tous les jours qu’elles sont porteuses d’une véritable vision créatrice et que leur rôle est déterminant dans l’économie du numérique qui se construit » souligne-t-il.
Si ces trophées sont les premiers à récompenser les femmes « High-Tech », d’autres initiatives entendent faire passer un message similaire. La deuxième journée de la Femme Digitale se tiendra demain au Palais Brongniard (Paris 3ème) autour du thème « Change The Future ».