Alors que l’intelligence artificielle (IA) générative s’impose dans les entreprises, Sindup, plateforme de veille stratégique, s’engage à concilier, dans une démarche éthique, innovation technologique, impacts environnementaux et sociétaux à travers une charte à vocation universelle.
Acteur du marché de l’information et de la connaissance, la plateforme de veille Sindup doit répondre à des interrogations pressantes sur l’utilisation de l’IA générative. « Nos utilisateurs veulent savoir comment nous intégrons cette technologie et quels impacts elle génère », explique Mickaël Réault, CEO de Sindup. « Comment avancer avec un minimum de cohérence ? Comment concentrer les usages sur ce qui a le plus de sens, notamment en termes de gains de productivité ? », s’interroge-t-il. Cette charte, lancée par l’entreprise française, vise à répondre à ces questions en « balisant un chemin de crête ».
Un conseil scientifique consultatif adhoc
Pour cela, elle a fait appel à un conseil scientifique consultatif adhoc, signataire de la charte, réunissant huit profils aux parcours complémentaires. « Il y a tellement de facettes derrière ce sujet qu’un seul point de vue serait forcément incomplet », reconnaît Mickaël Réault. Pour constituer cette charte, Sindup s’est focalisé sur les fondamentaux afin de prendre de la hauteur pour réaliser un document capable de résister aux tergiversations de l’actualité et transposable à tous types d’organisations tous secteurs confondus. “Nous avons identifié les facteurs clés permettant d’anticiper les risques et les opportunités pour proposer un cadre solide et universel. » Dans les faits, les principes directeurs de la charte se découpent en huit parties : le respect des droits humains ; la transparence et l’explicabilité ; l’éco-conception et la sobriété numérique ; la sécurité et la résilience ; l’inclusion et accessibilité ; la formation et la sensibilisation ; l’engagement et la collaboration ; l’interopérabilité des systèmes.
Environnement et innovation : un équilibre à trouver
Face à l’impact environnemental de l’intelligence artificielle, lié aux ressources nécessaires pour faire tourner les modèles sur les datacenters, Sindup prône une approche équilibrée. Mais Mickaël Réault reste réaliste : “Si nous étions en cohérence avec les objectifs de développement durable, nous opterions pour un usage nul de l’IA générative. Or, nous sommes tous contraints de rentrer dans cette course.” Sindup a donc choisi, en conséquence, d’affronter ces défis avec objectivité, tout en posant des bases solides pour un usage responsable de cette technologie de rupture. L’objectif : accompagner ses utilisateurs dans une transition technologique qui soit, non seulement innovante, mais aussi responsable et éthique. L’équilibre réside, selon lui, dans le type de fonctionnalités utilisées et l’optimisation de celles qui apportent une réelle valeur. La charte se veut donc un « un exercice de transparence » permettant aux entreprises de baliser leur adoption de cette technologie.