Chaque année en juin, les start-up sont nombreuses sur Vivatech, mais cette fois, l’enjeu est de leur faire rencontrer le « bon » partenaire, qu’il soit grand groupe ou investisseur pour les accompagner dans leur croissance. Objectif : passer de la « Start-up Nation » à la « Deeptech Nation ».
Viva Technology est le plus grand événement européen dédié aux start-up et à la Tech. Un rendez-vous de retour cette année pour sa 7ème édition, qui se tiendra du 14 au 17 juin prochains, à Paris Porte de Versailles sur une superficie augmentée de 20 %… avec 2 200 exposants présents.
Y sont attendus durant ces quatre jours des start-up, des leaders de la tech, de grands groupes, des acteurs publics et des investisseurs du monde entier pour répondre aux grands défis de notre temps et proposer des solutions déterminantes à la fois pour le business et la société. « Une contribution de la tech primordiale », selon Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis Groupe et Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, co-organisateurs de l’événement.
Cette année, les organisateurs veulent mettre encore plus l’accent sur l’accompagnement des jeunes pousses, en les aidant à rencontrer le « bon » partenaire, qu’il soit grand groupe, issu du secteur public ou financier, selon les besoins. « Nous voulons renforcer l’impact business, expliquent-ils. Nous irons donc chercher les 2 400 start-up attendues dans toute l’Europe. Avec la SNCF, l’opération « Tech on tracks » permettra de faire venir les innovateurs depuis de nombreuses grandes villes, partout en Europe autour d’un impact positif. »
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Pour multiplier les rencontres fructueuses, des Start-up Challenge seront de nouveau proposés… « Une cinquantaine de pitchs sont en cours », précise François Bitouzet, directeur général de VivaTech. Au-delà de trouver le bon interlocuteur, Vivatech se veut d’ailleurs une « plateforme de visibilité dans le monde entier ». D’où le classement sorti cette semaine de GP Bullhound et réalisé en partenariat avec Viva Technology, dévoilant la liste des 100 potentielles prochaines licornes tech européennes, dont 19 sont françaises.
Depuis 2019, 36 % des scale-up identifiées par ce Top 100 Next Unicorn Awards sont devenues des licornes, avec notamment des entreprises telles que Mano Mano, ContentSquare, EcoVadis, Back Market et Alan. Et, en ce début d’année, les scale-up européennes continuent de prospérer, faisant preuve de résilience et de dynamisme dans une période difficile. A ce titre, la moyenne des fonds levés par ce Top 100 est de 166 millions d’euros.
Le Sportech en avant
Comme les années précédentes, plusieurs pays (32 en 2023 !) et thématiques particulières seront mises en avant. Cette année, la Corée sera le pays invité d’honneur, tout comme les technologies liées à l’intelligence artificielle et au sport du fait de grands événements sportifs à venir (rugby, JOParis2024).
A elle-seule, l’intelligence artificielle représente aujourd’hui une part de marché estimée à 500 milliards de dollars. Pour autant, elle soulève beaucoup de questions en termes d’impact, d’opportunités comme de risques, d’éthique ou de régulation.
Les innovations à impact auront aussi leur « Champs Elysées » avec une trentaine d’innovations présentées dans un cadre spécifique (Energie / Climate Tech). Parmi celles présentes sur cette 7ème édition, on peut citer Sweetch Energy (France) et Neoplants (France), ou encore Morfo (France).
A noter également que, pour la première fois, un village « FemTech » (Female Technology) sera installé au cœur de VivaTech, autour de sujets comme le bien-être féminin, la santé menstruelle, la reproduction et la contraception, la grossesse et l’allaitement, la santé mentale, etc. Un challenge à destination des start-up proposant de l’innovation en matière de santé des femmes sera organisé avec l’association FemTech France.
De même, l’espace « Future of Sport » investira le Hall 2 de la Porte de Versailles, en partenariat avec Global Sports Week, premier forum international en France de l’écosystème du sport, pour créer un rassemblement dédié à la transformation positive du sport unique en Europe. « L’innovation et la technologie créent des opportunités de changement, allant de l’augmentation des performances et du bien-être des athlètes à l’enrichissement de l’expérience des fans, ou encore l’amélioration de la diversité et de l’impact environnemental global des grands événements sportifs », précise Pierre Louette.
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Reste enfin et toujours la question de la diversité et de l’inclusion. Cette fois, plus de 3 000 jeunes filles venues d’Europe seront conviées pour susciter des vocations et découvrir les filières du numérique. D’autres initiatives sont prévues : le Female Founder Challenge (prix qui vise à accélérer le financement des startups dirigées par des femmes et inciter les fonds d’investissement à s’engager en faveur d’une plus grande égalité des sexes à tous les niveaux), reviendra pour sa 5ème édition et un nouveau programme d’accélération Impact Builder avec DiversiDays pour les entrepreneurs sous représentés de la tech.