Lors de la dernière conférence de presse avant l’ouverture du salon Vivatech, les organisateurs de l’événement, que sont Publicis et le groupe Les Echos-Le Parisien, ont dévoilé plusieurs innovations qui y seront présentées. En voici 11 d’entre elles.
Sweet Energie et l’osmotique
Produire de l’énergie osmotique dans les cours d’eau est l’ambition de la start-up française Sweetch Energy, qui fait le pari d’une nouvelle technologie qui, à terme, pourrait produire 15 % de l’électricité de la planète. Lancée en 2015 à Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), cette cleantech, la seule entreprise au monde à maîtriser cette technologie, passera à la phase industrielle en développant à la fois une démonstration grandeur nature sur le Rhône (avec CNR) et en cherchant une implantation en Bretagne pour sa première usine de générateurs.
Agua de sol et leau que lon respire
Agua de Sol pourrait bientôt fournir de l’eau potable à des millions de personnes dans le monde parmi les 2 milliards qui n’y ont actuellement pas accès… Cette start-up à impact développe la fontaine SunAir. Son concept ? Un panneau capte l’humidité de l’air la nuit grâce à un adsorbant spécifique et la condense la journée grâce à l’énergie solaire pour ainsi produire de l’eau potable. Les avantages sont économiques (le litre d’eau est 5 à 10 fois inférieur à celui de l’eau en bouteille) et écologiques (pas de plastique, pas de transport, pas de CO², pas de pollution).
Touch2See pour « toucher » le match
Epaulés par Orange, le CEA et Ericsson, la start-up toulousaine Touch2See révolutionne l’expérience des spectateurs de rencontres sportives en situation de handicap visuel avec sa tablette pour suivre le déroulement d’un match grâce au toucher. Equipée d’un disque magnétique, l’appareil reproduit en miniature le terrain de football. Elle est connectée à une télévision diffusant un match en replay. Grâce au réseau 5G et à l’intelligence artificielle, la solution transmet en temps réel les données sportives captées par des caméras dans le stade, les analyse et les convertit en une expérience sensorielle et immersive, et tout cela sans activité humaine rendant la solution facilement scalable. Cette compréhension spatiale de l’événement sportif est enrichie par une audiodescription informatisée et interactive avec des informations générales comme le nom du joueur porteur du ballon, le temps de jeu, le score et les fautes pour encore mieux vivre le match. La start-up est lauréate du challenge Eventech d’Orange pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Elle a remporté 10 000 euros pour réaliser un « POC » et le tester en situation réelle avec des utilisateurs malvoyants au 5G Lab de l’Orange Vélodrome de Marseille.
Fava pour « éduquer » les femmes
En lançant une gamme de protections hygiéniques 100 % bio, écoresponsable et solidaire, Fava souhaite accompagner l’intimité des jeunes filles et des femmes avec des protections à usage unique ou réutilisables, et une gamme pour les accompagner dans leur maternité. Selon les deux cofondatrices de la start-up, les besoins des femmes évoluent, notamment en fonction des moments de leur vie, mais aussi de leurs envies. Il faut donc leur apporter du conseil avec des livrets sur les premières règles et la grossesse par exemple. La start-up s’est par exemple engagée auprès de la région Occitanie pour fournir des kits de protections hygiéniques à des jeunes filles boursières scolarisées dans cette zone territoriale.
Ryp Labs et le biomimétisme
La start-up belgo-américaine utilise des procédés biomimétiques entièrement naturels et basés sur les mêmes composés qu’émettent les plantes pour se protéger des maladies dans la nature. Il suffit aux producteurs de fruits et légumes, aux entreprises d’emballage ou aux enseignes alimentaire de coller un autocollant sur leurs produits frais et/ou leurs emballages pour augmenter jusqu’à deux semaines la durée de vie des produits
Boxy et ses supérettes mobiles
La start-up francilienne redéfinit le commerce de proximité en Ile-de-France et au-delà grâce à ses magasins autonomes et connectés. Son idée ? Transformer des containers maritimes en magasins mobiles de 15 mètres carrés, équipés d’une intelligence artificielle. Ce concept innovant de supérette est accessible via une application et un compte client qui permettent d’entrer dans le magasin en scannant un QR code à l’entrée, puis une fois les produits pris, d’être débité en sortant. Le tout grâce à la reconnaissance d’images par une intelligence artificielle et un réseau de balances connectées dont sont équipés les rayons du magasin.
Le drone Destinus hypersonique
Ce drone hypersonique européen à hydrogène veut faire mieux que Concorde… Voilà l’ambition d’ici à 2030 de cette start-up suisse, créée en 2021 par le physicien russe Mikhail Kokorich, qui met au point un avion autonome hypersonique à hydrogène huit fois plus rapide que les avions actuels, utilisant en partie le système propulsif des missiles de croisière. Au croisement entre l’avion et la fusée, l’engin utilisera des brûleurs à l’hydrogène. La compagnie a déjà fait voler deux prototypes et en prévoit un troisième pour 2024. La promesse est de voler à 5 fois la vitesse du son… Autonome, l’avion sera supervisé à distance par un pilote, susceptible de prendre les commandes en cas de nécessité.
Manta5 lance le premier vélo des mers
L’Hydrofoiler XE-1 de Manta5 est aujourd’hui une réalité pour la firme néo-zélandaise qui l’a développé. Un guidon, une selle, un pédalier et une assistance électrique… L’engin a adopté des « foils » en fibre de carbone (ou ailes profilées) pour transmettre une force de portance une fois dans l’eau. Ainsi, en mouvement, ce vélo reste en sustentation et peut avancer jusqu’à 21 km/heure grâce à la batterie embarquée. Une fois à l’arrêt, il replonge dans l’eau et ne coule pas grâce à son flotteur.
Apeleon : l’hybride hélicoptère-avion
Hybride d’un avion et d’un hélicoptère, l’avion Apeleon X à propulsion électrique peut décoller et atterrir verticalement imaginé par le fondateur et PDG Andreas Führlinger, un pilote professionnel. En croisière, les unités de propulsion inclinables créent une poussée vers l’avant et les ailes prononcées génèrent une portance aérodynamique. L’avion a déjà effectué des centaines de vols d’essai en 2021 avec une autorisation opérationnelle de l’autorité nationale de l’aviation dans la catégorie spécifique conformément à la réglementation européenne sur les drones.
Mirokai sait quoi faire
La start-up française Enchanted Tools, lancée par Jérôme Monceaux, le co-créateur des robots Nao & Pepper et le cofondateur d’Aldebaran, combine ici un design révolutionnaire avec une simplicité et une agilité recherchée pour créer un robot unique en son genre. Plus simple et plus rentable, ce robot s’adapte à son environnement, d’où ses poignées connectées qui permettent au robot de savoir quoi saisir. Dans ce cas, inutile de lui laisser deviner et de se tromper… Par exemple, ici, il évolue en milieu hospitalier : Miroki est en mesure d’attraper des plateaux-repas et de les ramener au personnel soignant.
Jumbo Mana communique avec Van Gogh
Cette start-up strasbourgeoise propose d’échanger avec des artistes décédés, en partenariat avec le groupe Museum Factory. C’est là le premier service de Deep Learning permettant d’interagir avec des avatars virtuels de manière plus authentique et réaliste… Pour y parvenir, Jumbo Mana développe des architectures neuronales permettant l’apprentissage incrémental en fonction du comportement de l’utilisateur. Ses fondateurs, Christophe Renaudineau et Frédéric Rose, ont pour mission de démocratiser les IAs « humaines », permettant aux utilisateurs de bénéficier d’une expérience plus immersive et naturelle.